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La Force conjointe du G5 Sahel, outil de développement ?

L’opérationnalisation de la nouvelle Force conjointe du G5 Sahel concentre de nombreuses attentes des cinq pays participants, mais aussi des pays et organisations internationales impliquées dans le projet.  C’est dans ce cadre qu’une mission du conseil de Sécurité de l’ONU s’est rendue au Sahel du 19 au 22 octobre.

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Le compte-rendu qu’ont effectué les Représentants permanents responsables de cette mission lors de la 8077e séance du Conseil de Sécurité à New York a été plus que positif.

Lors de sa visite au Quartier Général du G5 Sahel installé à Sévaré, la délégation onusienne a pu constater des nombreuses avancées accomplies en peu de temps, comme par exemple l’atteinte de la capacité opérationnelle initiale de cette nouvelle force. La mise en place du Poste de Commandement de Niamey au Niger représente aussi un progrès certain pour une force qui a décidé de lancer sa première opération baptisée « Haw bi » le 31 octobre dans la zone des 3 frontières (Mali, Niger et Burkina Faso).

C’est lors du passage de la mission en Mauritanie, où se situe le Secrétariat Permanent du G5 Sahel, qu’a été évoqué un élément intéressant et souvent négligé de cette force, alors qu’il peut facilement être retrouvé dans la devise même de la force : « Sécurité et Développement ».

En effet, même si sa mission première est de sécuriser la région face au terrorisme de plus en plus accru, les pays du G5 espèrent bien que les actions de la Force conjointe favoriseront à terme une certaine croissance économique et le développement régional. Quand on sait que la prospérité, la croissance et le développement sont interdépendants de la Paix, cet objectif affiché est loin d’être insensé.

Ce que la mission du Conseil de Sécurité n’a d’ailleurs pas manqué de remarquer et de souligner, c’est l’importance d’avancer véritablement sur l’APR au Mali pour que la Force G5 Sahel puisse être efficace !

Il est donc indispensable que le gouvernement d’IBK et les groupes signataires débloquent la situation actuelle rapidement afin qu’il n’y ait pas d’impact négatif surtout après les nombreux efforts du G5 pour être fonctionnelle.

Et si beaucoup pointent du doigt les difficultés rencontrées pour trouver les subventions nécessaires à la bonne marche de la force, l’annonce du concours des Etats-Unis, en dehors du cadre de l’ONU, à hauteur de 60 millions de dollars est de très bon augure. L’objectif affiché n’est certes pas encore atteint, mais cela n’arrête visiblement pas le Mali, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad dans l’avancée de leur nouvelle mission.

Paul Louis Koné

@pauloukone

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