Il n’existe pas de grand dessein qui ne tire sa spécificité d’événements fondateurs. Ce sont en effet ceux-ci qui mobilisent les intelligences et les énergies indispensables à la réalisation d’une entreprise à l’ampleur exceptionnelle. Le Mali Kura (Mali Nouveau) a respecté ce préalable. Trois événements d’une portée décisive ont en effet convergé pour attester de la profondeur des changements en cours.
Il y eut tout d’abord la Rectification de la Transition survenue en mai 2021 qui a formulé des éclaircissements salutaires sur la radicale remise en cause à apporter au traitement des problèmes cruciaux de notre pays et sur le nouvel esprit à insuffler à l’action publique.
Les Assises nationales de la refondation, tenues en décembre 2021, sont venues ensuite confirmer à travers une réflexion collective menée avec maturité que les différentes couches de la population malienne agréaient l’impérieuse nécessité du renouveau et s’engageaient à s’impliquer dans la survenue de celui-ci.
Enfin, l’exceptionnelle mobilisation populaire du 14 janvier 2022 a souligné à travers tout le pays le soutien massif des Maliens aux Autorités de la Transition et leur volonté d’opposer une résilience sans faille aux sanctions illégales, injustes et inhumaines imposées à notre pays.
Ces trois événements fondateurs ont établi des vérités irréfutables. Certes, c’est dans la difficulté qu’est né le Mali nouveau. Mais c’est en surmontant les obstacles et en relevant les défis qu’il s’est affirmé et qu’il se fortifie. S’inspirant d’une dynamique désormais bien établie, le Président de la Transition, Chef de l’État, le Colonel Assimi Goïta a décliné sa vision des principes-clés qui doivent dorénavant guider l’action publique. À savoir le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques de notre pays et de ses choix de partenaires, et la prise en compte des intérêts des populations maliennes dans toutes les décisions.
La diplomatie malienne s’est totalement approprié de la ligne d’action tracée par le Président de la Transition et s’implique entièrement dans la mise en œuvre de celle-ci. Elle mesure à sa juste importance le rôle qui lui est attribué dans la défense des intérêts de notre pays et dans l’affirmation de notre souveraineté. Dans l’exercice de sa mission, elle est guidée par une claire conscience de l’acuité des enjeux géopolitiques au niveau international et de l’intérêt que portent à notre continent les grandes puissances. Elle prend en compte les ambiguïtés et les non-dits qu’il nous faut affronter au niveau de certains pays de notre sous-région. Elle met en place un arsenal d’argumentaires propres à contrer l’hostilité non déguisée que professent certains acteurs internationaux à l’égard de l’expérience malienne dont ils craignent qu’elle ne s’étende à d’autres États dont les opinions publiques ont déjà largement pris fait et cause pour notre refondation.
Au regard du comportement qu’elle a adopté face à la complexité du contexte international, la diplomatie malienne peut être qualifiée de « diplomatie de combat ». Combat pour réaffirmer en toutes circonstances les choix souverains de l’Etat du Mali. Combat pour faire admettre à la communauté internationale la spécificité des problèmes qui se posent à notre pays et la nécessité d’abandonner les grilles d’interprétations préconçues pour aller vers un soutien adapté à nos réalités. Combat pour éclairer les partenaires de bonne foi sur les acquis déjà enregistrés par la Transition. Combat pour contrer les opérations de désinformation et les tentatives de stigmatisation visant à dévaloriser notre combat contre l’insécurité.
La diplomatie malienne s’est imposée un devoir d’efficacité en restituant dans les conférences, réunions, et rencontres aussi bien bilatérales que multilatérales auxquelles elle a participé les décisions courageuses ainsi que les déclarations à portée historique des Autorités de la Transition. Dans son action sur l’arène africaine et internationale, elle a œuvré à ne laisser subsister aucun malentendu ni prospérer aucune tentative de désinformation à l’encontre du Mali.
Rétablir la vérité des faits concernant la situation dans notre pays, expliciter le bien-fondé des décisions prises en toute souveraineté par les Autorités de la Transition, convaincre de la volonté du Mali de respecter les engagements pris, préférer la mise au point ferme à la polémique stérile, telles sont les principales options que privilégie notre diplomatie dans ses efforts pour faire respecter par tous les partenaires les choix faits par notre pays.
Dans ce contexte, le chef de la diplomatie du Mali, Abdoulaye Diop a eu à faire des interventions et des prises de parole très remarquées tant à la Tribune des Nations unies, que dans d’autres foras internationaux pour défendre les intérêts du Mali. Sous la forte impulsion politique du Président Assimi Goita, ces déclarations et prises de position du ministre Diop sont intervenues dans un contexte particulièrement complexe et qui marquera durablement l’Histoire de notre pays. Pour le plus grand intérêt aussi bien de notre opinion nationale que de nos partenaires de bonne foi, le passage du ministre Diop, en cette période de transition du Mali Kura, aura éloquemment témoigné des efforts importants déployés par nos plus hautes autorités pour permettre à notre pays de reprendre la maitrise de son destin en forgeant sa propre capacité à surmonter les obstacles et à garder notre nation debout.
MAFILA