La délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies conduite par l’ambassadeur Kenyan, Son excellence M. Martin Kimani a séjourné à Bamako, du 23 au 24 octobre. L’objectif de cette mission est de faire le point sur l’évolution de la transition, la crise sociopolitique et sécuritaire que le Mali traverse depuis 2012 et le changement climatique. A la fin de sa mission, elle a recommandé le dialogue entre les autorités de la transition et la CEDEAO sur l’engagement pris dans le cadre du respect du calendrier électoral et la durée de la transition. Sans manquer de signifier qu’elle a été rassurée et impressionné par les arguments du chef du Gouvernement malien.
Durant son séjour au Mali, la mission du Conseil de Sécurité de l’ONU a tenu une séance de travail avec le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta et le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga. Par la suite, elle s’est entretenue avec des représentants des groupes signataires de l’accord de paix issu du processus d’Alger et la société civile. Dans la soirée du dimanche, la délégation a tenu une conférence de presse au siège de la Minusma sis à Senou pour informer l’opinion nationale et internationale sur les conclusions de sa mission au Mali.
Selon Abdou Abarry, ambassadeur représentant permanent du Niger auprès des Nations-Unies, la délégation Onusienne a été au Mali dans le cadre d’une mission d’écoute et d’information. D’après lui, la délégation a été particulièrement heureuse d’entendre un certain nombre de vérités et d’explications de la part du PM Maïga. « En tant que Conseil de sécurité nous avons réitéré notre soutien à la CEDEAO et aux décisions qu’elle a prise. Je pense, la meilleure façon de rapprocher la position du Mali avec celle de la communauté internationale en général et du conseil de sécurité en particulier, est le Dialogue. Nous partons véritablement rassurer et impressionner par les arguments que le PM Maïga nous a donné ».
Le diplomate nigérien a donné l’assurance qu’après l’examen de la situation du Mali, cette visite aura un impact positif au Conseil de sécurité.
De son côté, le PM Dr Choguel Kokalla Maïga, a expliqué à la délégation onusienne que le changement en République du Mali ne résulte pas d’une volonté de l’armée de prendre le pouvoir. D’après lui, il résulte de la volonté du peuple qui s’est soulevé des mois durant en laissant sur le terrain des morts et des blessés. Que c’est cette lutte qui a abouti au changement de régime.
Il a fait savoir qu’aujourd’hui la légitimité du Gouvernement de transition résulte essentiellement dans la mise en œuvre des revendications que le peuple portait pendant l’insurrection, notamment la lutte contre l’impunité et la corruption qui sont à la base de l’effritement de la déliquescence de l’Etat.
Avant d’ajouter : « le peuple dit qu’il ne veut plus d’élections truquée, nous avons donc décidé de mettre en place conformément à cette revendication du peuple, un organe unique indépendant chargé des élections pour minimiser les risques de contestation post électoral ».
Fatoumata Coulibaly
Source : Le Sursaut