Dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie pour le renforcement de l’action de l’UNESCO pour la protection de la culture et la promotion du pluralisme culturel en temps de conflit armé, l’UNESCO et le Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM), en collaboration avec le Ministère de la Culture, ont lancé ce lundi 12 Octobre 2018, le cours international “Aide d’urgence au Patrimoine culturel en temps de crise “ (FAC-AFRICA 2018). Il se déroulera du 12 au 30 novembre 2018 à l’Ecole de Maintien de la Paix (EMP) de Bamako.
La cérémonie d’ouverture était Présidée par Mme Nina Wallet Intalou, Ministre de l’Artisanat et du Tourisme et représentant Mme le Ministre de la Culture, avec à ses côtés, Mme Loubna Benhayoune, Directrice de la Section Stabilisation et Relèvement de la MINUSMA, représentante de Mme Mbaranga Gasarabwe, coordinatrice du Système des Nations Unies au Mali, le Général Cheick Fanta Mady Dembélé, Directeur Général de l’Ecole de Maintien de la Paix ; M. Ali Daou, Chargé de Programme Culture, représentant du Chef du Bureau de l’UNESCO à Bamako ; Mme Aparna Tandon, Responsable de projet et chef du programme FAC, ICCROM et M. Andogoly Guindo, Secrétaire général du Ministère de la Culture. On notait également la présence d’une vingtaine de participants venus des quatre coins du monde, des experts formateurs, des acteurs culturels et une pléiade de journalistes.
La cérémonie fût marquée par le plaidoyer des intervenants pour l’importance de la prise en compte de la culture dans les interventions d’urgence, et ceux, par tous les acteurs, culturels ou non. Ils ont ainsi souligné les actions de sensibilisation et d’information menées par l’UNESCO et l’ICCROM, au Mali et dans le monde, au sujet des menaces qui pèsent sur la culture. A cet effet, prenant la parole, Mme Loubna Benhayoune, a tenu à souligner que : « la culture est partie intégrante de la vie humaine et que nous devons la protéger ensemble ». Elle s’est réjouie également de la forte mobilisation des différents participants venus de près de vingt pays du monde, tous rassemblés dans l’optique de partager leurs expériences dans le domaine de la gestion du patrimoine, notamment la prévention et la gestion des risques et catastrophes dans leurs institutions ou pays respectifs. Elle termine son allocution en fondant ses espoirs sur une pleine réussite des travaux mais aussi en lançant un appel aux participants à partager leurs savoirs et apprendre ensemble comment mettre en place l’aide d’urgence au patrimoine culturel de la manière la plus complémentaire et intégrale possible.
Pour Mme Wallet Intalou, le choix du Mali, pour ce cours, est à la fois une marque de confiance réitérée et une reconnaissance des efforts du Gouvernement du Mali dans son choix de promouvoir et de sauvegarder son patrimoine culturel. Elle a tenu à remercier au nom du Gouvernement du Mali, l’UNESCO et l’ICCROM pour la confiance accordée en portant le choix sur le Mali à abriter cette formation et de toutes les actions qui ont contribuées à renforcer le patrimoine culturel malien. Pour terminer, elle met un accent particulier sur l’importance de la préservation, la sauvegarde et la promotion du Patrimoine culturel en soulignant que: « la réhabilitation du Patrimoine peut contribuer à panser les plaies de la guerre et des catastrophes naturelles, permettant ainsi aux communautés de recouvrir un sentiment d’espoir, de dignité et d’autonomie ».
Il faut souligner que l’UNESCO est le principal partenaire financier de ce cours et assure son organisation matérielle et logistique en collaboration avec l’ICCROM et le Ministère de la Culture du Mali.
L’aide d’urgence au Patrimoine culturel en temps de crise (FAC) est un programme multi-partenarial de l’ICCROM, qui a élaboré un cadre d’action en trois étapes pour fournir les premiers secours au patrimoine culturel en situation d’urgence : des mesures immédiates et interdépendantes pour stabiliser et réduire les risques encourus par le patrimoine mobilier, immobilier et immatériel, afin de favoriser son recouvrement. Ce cadre d’action met l’accent sur l’évaluation globale des risques pour l’élaboration de la préparation et de la réponse aux urgences et souligne la coordination nécessaire entre les acteurs de l’urgence et l’aide humanitaire.
Les expériences passées partout dans le monde démontrent l’engagement spontané des communautés locales dans la protection de leur Patrimoine culturel. Au Mali, en dépit du danger terroriste, des milliers de manuscrits ont été sauvés de la destruction grâce à la mobilisation de la société civile. Au Népal, les habitants de Katmandu ont aidé au sauvetage des objets et des temples détruits lors d’un puissant tremblement de terre en 2015. Mais quel est le bon moment pour intervenir et qui peut aider ? Comment les secours humanitaires et les experts du patrimoine culturel peuvent-ils travailler ensemble pour permettre, avec l’engagement des communautés locales, une approche coordonnée et efficace de leurs actions ? Trouver des réponses à ces questions est le principal objectif de ce cours international sur l’aide d’urgence au patrimoine culturel en temps de crise (FAC).
Quelques liens:
UNESCO