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La Covid-19 n’est plus une urgence pandémique, la fièvre de Lassa est vaincue au Ghana : le point santé hebdomadaire en Afrique

Dans l’actualité santé de l’Afrique cette semaine : La Covid-19 n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale selon l’OMS, le Ghana déclare la fin de l’épidémie de fièvre de Lassa. Au Cameroun, plus de 3 millions de personnes sont en situation de crise alimentaire, et en Afrique du Sud, une épidémie d’oreillons est en cours. Quant à l’épidémie de Marburg, la Guinée équatoriale et la Tanzanie retiennent leur souffle, alors qu’aucun nouveau cas n’a été signalé ces deux dernières semaines. Enfin, à Lubumbashi en RDC, plus de 300 cas de choléra, dont 11 décès, ont été notifiés en seulement deux semaines.

La Covid-19 n’est plus une urgence pandémique (OMS)

La Covid-19 n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale (USPPI), correspondant notamment aux pandémies.  Le 05 mai dernier, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a levé ce statut à la maladie virale, plus de 3 ans après sa déclaration. Ceci fait suite à un rapport du Comité d’urgence sur la maladie à coronavirus (Covid-19), sur fond de hauts niveaux mondiaux de vaccination, et de diminution générale et soutenue des taux de décès et maladies graves nécessitant une hospitalisation.

Sur le continent, les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), ont salué ce changement, tout en notant l’importance de passer à des stratégies de contrôle à long terme.

Au 30 avril 2023, un total de 12 294 440 cas de Covid-19 et 257 032 décès (TFR : 2,1 %) ont été signalés par les 55 États membres de l’Union africaine. Cela représente 2 % de tous les cas et 4 % de tous les décès signalés dans le monde. Cette année, du 1er janvier au 30 avril 2023, 74 611 nouveaux cas et 508 nouveaux décès de Covid-19 ont été signalés sur le continent, ce qui correspond à une diminution de 95 % et de 98 % respectivement du nombre de nouveaux cas et de décès signalés en Afrique par rapport à la même période de l’année précédente.

Ghana : fin de l’épidémie de fièvre de Lassa

Au Ghana, le Health Service a annoncé cette semaine la fin de l’épidémie de fièvre de Lassa, qui avait débuté en février dernier, suite aux alertes de la Direction régionale de la santé du Grand Accra. Aucun nouveau cas n’a été enregistré depuis le 1er mars 2023. Un total de 27 cas confirmés de fièvre de Lassa et un décès (soit un taux de létalité de 3 %) ont été signalés, sur la période. Le délai de suivi maximum de 42 jours s’étant écoulé sans nouveau cas, le Ghana Health Service a déclaré la fin de l’épidémie, conformément aux recommandations en vigueur.

Maladie virale aiguë présente en Afrique de l’Ouest, la fièvre de Lassa a été découverte en 1969, au Nigeria. Elle se manifeste typiquement par une légère fièvre, une sensation de mal-être et un état de faiblesse généralisé, ainsi que des maux de tête. Le virus tire son nom de la ville dans laquelle les premiers cas sont apparus.

Cameroun : plus de 3 millions de personnes en situation de crise alimentaire

En Afrique Centrale, le Cameroun compte actuellement plus de 3 millions de personnes en situation de crise alimentaire, selon le Cadre harmonisé des zones à risque et d’identification des populations en insécurité alimentaire, comme le rapporte le l’indique le média Stop Blabla Cam. Les facteurs responsables de cette situation sont, indique-t-on, l’insécurité civile, la conjoncture économique internationale et les changements climatiques. Les déplacements de populations causés par les conflits, les prix élevés des carburants et des denrées alimentaires de base, ainsi que les inondations et les attaques des éléphants dans certaines régions, ont également contribué à cette crise.

Notons que depuis 2020, le nombre de personnes en vulnérabilité alimentaire a augmenté dans la pays, passant de 2,6 millions à plus de 3 millions en mars 2023.

Epidémie d’oreillons en Afrique du Sud

En Afrique du Sud, l’Institut National des Maladies Transmissibles (NICD) signale une épidémie de parotidite ourlienne, communément appelée “oreillons”. En effet, depuis février 2023, le NICD a reçu plusieurs signalements de regroupements ou d’épidémies possibles d’oreillons dans différentes provinces.

Suite à des tests de confirmation, les résultats montrent une augmentation marquée du nombre de tests positifs en 2023, avec un pourcentage de positivité de 69%, par rapport à une valeur maximale de 39% en 2019.

Les tranches d’âge les plus touchées sont les enfants de 1 à 4 ans et de 5 à 9 ans, dans les provinces du KwaZulu-Natal, Mpumalanga et Gauteng. Plusieurs experts recommandent une dose supplémentaire du vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole), pour les groupes à risque élevé.

Situation de la maladie à virus Marburg : Guinée équatoriale et Tanzanie

Guinée équatoriale : Il n’y a à ce jour aucun nouveau cas confirmé au centre de traitement de Marburg, après la sortie la plus récente d’un patient le 26 avril 2023. Ceci porte à 4 le nombre de survivants depuis le début de l’épidémie (déclarée le 13 février 2023). Un total de 17 cas confirmés en laboratoire de MVD et 23 cas probables ont été signalés jusqu’au 1er mai, pour une létalité globalement de 75 % (12 décès sur 17 cas). Tous les cas probables sont décédés. Cinq districts (Bata, Ebebiyin, Evinayong, Nsok Nsomo et Nsork) dans quatre des huit provinces du pays (Centro Sur, Kié-Ntem, Litoral et Wele-Nzas) ont signalé des cas confirmés ou probables. Le district le plus touché est Bata dans la province de Litoral, avec 11 cas confirmés en laboratoire de MVD signalés.

En Tanzanie, c’est également l’attente et le suivi, dans l’espoir de la fin de l’épidémie. Si aucun nouveau cas n’est signalé d’ici la fin de ce mois (31 Mai 2023), l’épidémie en cours sera déclarée close, suivant le délai de 42 jours sans nouveaux cas recommandé par l’OMS.

Depuis la déclaration de l’épidémie de Marburg, le 21 mars 2023, un total de 9 cas (8 cas confirmés en laboratoire et 1 cas probable) ont été signalés jusqu’au 30 avril 2023. Dans le lot, 6 décès ont été enregistrés (taux de létalité de 66,7 %), 3 sujets rétablis. 2 cas ont été signalés parmi les travailleurs de la santé, dont 1 est décédé.

Choléra en RDC : Plus de 300 cas, dont 11 décès, notifiés en 2 semaines à Lubumbashi

Sur les deux dernières semaines, un total de 329 nouveaux cas de l’épidémie de choléra, dont 11 décès, ont été enregistrés dans deux zones de santé en RDC, à Katuba et Kisanga, deux villes situées à l’ouest de la ville de Lubumbashi, dans le Haut-Katanga.

Au total, 7 décès ont été signalés dans des foyers des quartiers environnants des deux zones de santé et 4 sont survenus dans le centre de traitement du choléra (CTC), selon Joseph Nsambi Bulanda, ministre provincial de la santé au Haut-Katanga. « Sur les 329 cas notifiés, il y a eu 11 décès, dont 7 décès communautaires et 4 décès intra-CTC. Le soutien est gratuit comme toujours. Il y a le gouvernement mais aussi le soutien de Médecins Sans Frontières. Nous venons de constater qu’il y a encore 16 patients en cours de rétablissement à ce jour »,a déclaré cette semaine le ministre.

Dans le même temps, le gouvernement provincial du Haut-Katanga, par le biais du ministère de la Santé, appelle la population à observer les mesures d’hygiène pour éviter cette maladie causée par des mains sales. « C’est l’occasion de dire à la population de Lubumbashi, et en particulier aux zones de santé mentionnées, d’observer les mesures d’hygiène nécessaires pour éviter de tomber malade. », a ajouté en substance Dr Joseph Nsambi. Communément appelée “maladie des mains sales”, le choléra est une infection diarrhéique aiguë, causée par la consommation d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. La maladie reste un défi de santé publique à l’échelle mondiale, en particulier dans plusieurs pays du continent.

Ayi Renaud Dossavi

Source : agenceecofin

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