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La Commission Vérité Justice et Réconciliation Nationale : Les atrocités de l’ancien Président Moussa Traoré feront-elles surface?

Hier mardi 26 juin, tôt dans la matinée, à son siège national, sis à Koulouba, la Commission Vérité Justice et Réconciliation,  par la voix de son Président, Me  Ousmane Oumarou Sidibé, a rencontré les Hommes des médias au cours d’une conférence de presse pour faire le point des activités de la commission.  «Il s’est passé des choses excrément graves avec des fosses communes et des violations massives des Droits des Hommes en plus des victimes orphelines et politiques notamment ceux du bagne de Taoudéni. Ce qui s’est passé là-bas, c’est inouï, où certains se murissaient avec les restes des êtres humains», ce fut le mot introductif du conférencier Ousmane Oumarou Sidibé. Selon lui, des audiences publiques seront organisées, télévisées pour que les Maliens sachent réellement ce qui s’est passé. 

De janvier 2017 au 15 juin 2018, 8615 ont fait leurs dépositions dont 2827 à Tombouctou, chef-lieu de ladite Région avec Taoudéni comme localité, selon l’ancien découpage administratif national. Interpellé sur la crise dans le Centre  du pays, Me Ousmane Oumarou Sidibé a tenu à clarifier  que la réponse à cette question relève du rôle du Gouvernement. Pour ce qui concerne l’analyse de ce conflit,  tout relève d’abord des compétences du Gouvernement. Cependant, elle a enregistré plus de 8000 dépositions dont une partie importante est des victimes de la crise de 2012, qui a fait énormément des dégâts avec un effectif  important de victimes,  selon le Président de la  CVJR, après les victimes de 1991. Le Mali a connu quatre rébellions (1963, 1990, 2006 et 2012) et trois coups d’État militaires (1968, 1991 et 2012), qui ont entrainé des violations graves des Droits de l’Homme. Ces crises réplétives n’ont pas été sans impacts négatifs dans la cohésion interne du pays et au rétablissement de la paix. Ainsi, la CVJR est chargée d’enquêter sur tous les cas de violations graves des Droits de l’Homme, de mener des enquêtes sur les atteintes à la mémoire collective et individuelle, d’établir la vérité sur les violations graves des Droits de l’Homme et atteintes aux biens culturels, de créer les conditions de retour et de réinsertion sociale des Réfugiés à l’extérieur et déplacés internes, de favoriser le dialogue intra et inter communautaire, de promouvoir auprès des communautés le respect de l’État de Droit et de faire des recommandations dans le domaine de la prévention des conflits.  L’identification des victimes est une base fondamentale dans la recherche de la vérité, mais également dans un processus de réparation. Et l’essentiel des données à collecter devant se faire sur le terrain. La CVJR a été créée des antennes dans les Régions directement affectées par les crises. Ces antennes régionales se trouvent dans les chefs-lieux des Régions.

L’identification et le recensement des victimes ont débuté depuis 2018 sur toute l’entendue du territoire national hormis la Région de Kidal. Les victimes se sont, pour l’essentiel, personnellement déplacées vers les antennes afin de procéder à leurs dépositions. De janvier 2017 au 15 juin dernier, 8615 ont fait leurs dépositions dont 2827 à Tombouctou.

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