Même si l’organe législatif de la Transition a majoritairement voté, lundi 2 août dernier, la mise en œuvre du Plan d’Action Gouvernemental, devant conduire à la création d’un organe unique de gestion des élections, des partis politiques continuent d’exprimer leurs vives préoccupations.
C’est le cas de la CNAS-Faso Hèrè qui, dans un communiqué, daté d’hier, relatif au projet de création d’un Organe Unique de gestion des élections, prévient des risques encourus pour son opérationnalisation.
Aussi, comme il l’avait déjà indiqué dans sa déclaration liminaire du 25 mai 2021 et dans son communiqué de presse du 22 juin de la même année, le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè (Convention Nationale pour une Afrique Solidaire) rappelle que » le projet de création d’un soi-disant Organe Unique de gestion des élections est une vraie fausse bonne idée qui occulte le débat de fond sur la multitude de facteurs affectant le taux de participation aux élections et la transparence des scrutins électoraux en République du Mali « .
Aussi précise t-il que » notre pays en a déjà fait l’amère expérience avec la CENI de 1996/1997/1998, avec les conséquences catastrophiques que l’on sait « .
Dans ce contexte, la Direction Nationale du Parti de l’avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien souligne que les mots employés devant le CNT par l’actuel Premier ministre Choguel Maïga, faisant croire que la création de l’organe unique de gestion des élections est une demande de l’ensemble des partis politiques depuis 2002, ne sont pas avérés.
Partant de ce constat, la CNAS dit s’étonner que, » contre toute évidence, les autorités politiques, issues du coup de force militaire du 25 mai 2021, s’obstinent à prétendre que la création dudit Organe Unique fait l’objet de consensus de l’ensemble de la classe politique, ce qui est loin d’être le cas « .
En tout état de cause, la CNAS-Faso Hèrè réitère » sa mise en garde aux autorités contre des expérimentations institutionnelles hasardeuses à forts relents populistes et dont le réalisme n’est pas démontré « .
Pour finir, la formation politique engage les Forces patriotiques, progressistes, républicaines et démocratiques «à redoubler de vigilance et de détermination pour faire échec aux plans machiavéliques des forces bonapartistes, séparatistes et djihadistes afin de remettre le Mali sur les rails de la Constitution démocratique du 12 janvier 1992 et la voie des idéaux et des valeurs du 22 septembre 1960, du 20 janvier 1961 et du 26 mars 1991.»
Mohamed HAIDARA
Source : l’Indépendant