La tension monte à nouveau dans l’Azawad, au Nord du Mali. Nneufs personnes ont été tuées, hier jeudi, dans la ville de Tinahima. La coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a accusé ouvertement l’armée malienne d’avoir commis ce massacre.
« Les neuf (9) personnes ont d’abord été arrêtées par la milice GATIA ( proche de Bamako Ndlr) puis remises aux soldats maliens présents qui les ont ensuite exécutées », a indiqué le CMA dans un communiqué rendu public ce vendredi.
Selon la même source, « l’exécution publique a été perpétrée au marché de bétail de la ville et les corps ont été exposés sur la place publique. En plus de ces 9 victimes, « plusieurs autres sont portées disparues », a-t-on ajouté.
« Cette exécution sommaire qui viole tous les droits humains et confirme la stratégie élaborée par Bamako pour commettre un génocide sur les populations de l’Azawad », a indiqué la CMA, dans son communiqué diffusé sur le site web du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA).
Le massacre de ces 9 civils compromet sérieusement l’aboutissement de l’accord d’Alger, paraphé le 14 mai dernier par Bilel Ag Acherif, secrétaire général du MNLA, au nom de la CMA. Ainsi, cet accord de paix risque de tomber à l’eau avant même qu’il ne soit signé.
Le MNLA, principal groupe rebelle du Nord Mali, a proclamé en 2012 l’indépendance de l’Azawad après avoir chassé les troupes maliennes. La situation changera quelques mois plus tard avec l’entrée en scène des groupes islamistes armés qui ont occupés plusieurs villes de l’Azawad. Les groupes terroristes seront chassés à leur tour par l’armée française, intervenue en septembre 2013 dans le cadre de l’opération Serval.
Farouk Djouadi
Source: El Watan