Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
La scène rappelle le film Le gendarme de Saint-Tropez sauf que c’est à Sanya que ça se passe. La plage la plus célèbre de Chine, la station balnéaire des riches, voire des très riches chinois est aussi devenue l’endroit favori des baigneurs sans maillot.
Depuis 2002, indique l’agence Chine Nouvelle, les nudistes se sont multipliés. Pas moins de 500 opposants au textile s’y retrouvent régulièrement en majorité « des hommes de 40 à 50 ans », racontent les habitants. La pratique y est pourtant interdite, mais les méthodes de dissuasion n’y ont pour l’instant rien fait : panneaux d’interdiction, caméras de surveillance et patrouilles sur la promenade n’ont pas réussi à dissuader les adeptes du nu intégral.
Pendant les vacances du Nouvel an lunaire, les policiers ont été « mobilisés 24 heures sur 24 », certains n’hésitant pas à mouiller le maillot et à mettre les pieds dans le sable pour déloger les contrevenants selon l’agence officielle. Ces derniers risquent entre cinq et dix jours de prison pour ce qui est considéré ici comme un délit.
La plupart des touristes chinois craignent en effet le soleil. Sur les plages du Shandong à l’Est du pays, certains vont même se baigner en cagoule pour éviter de bronzer du visage. « Les gens normaux ne nagent pas et ne bronzent pas nus en public, a expliqué Luo Baoming, le numéro un du parti communiste de la province de Hainan. Ce type de comportement n’est pas conforme aux traditions culturelles chinoises ».
rfi
