La Quarante neuvième session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao, tenue le 4 juin dernier, à Dakar, a pris des décisions importantes concernant le Mali. C’est dans ce cadre qu’elle a rappelé son attachement au respect de l’unité, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Etat malien. Elle a, en outre, exprimé sa vive préoccupation, face à la détérioration de la situation sécuritaire au Mali, marqué par la recrudescence des attaques terroristes.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao, ont levé le ton et « manifesté leur indignation face à la situation à Kidal où, un an après la signature de l’Accord, le gouvernement et les Forces de défense et de sécurité du Mali n’y ont toujours pas accès pour une sécurisation complète du territoire national et exigé que cette situation prenne fin. » C’est pourquoi ils ont fait appel à la bonne foi des mouvements signataires pour une application diligente, intégrale et effective de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. En effet, l’absence de neutralité de certains mouvements signataires de l’accord dans ces attaques, n’est aujourd’hui qu’un secret de polichinelle.
La Conférence a donc réitéré « sa décision adoptée lors de sa 47ème session tenue à Accra le 19 mai 2015, selon laquelle toutes les forces de défense et de sécurité du Mali disposent du droit et de la légitimité d’occuper toute localité du territoire national, dans le cadre de leur mission régalienne de protection des frontières, des personnes et de leurs biens et que toute occupation par des forces irrégulières non-étatiques est illégale et doit prendre fin. » Elle a demandé que les Forces de défense et de sécurité du Mali « soient redéployées le plus immédiatement possible sur tout le territoire de l’Etat malien pour faire face aux ennemis de la paix et protéger les populations aux frontières. »
Prenant la mesure de la situation sécuritaire difficile dans notre pays, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao, a envisagé de mettre en place une
Force multinationale mixte pour lutter contre le terrorisme au Mali. C’est dans ce cadre que le Sommet de la Cedeao a aussi « réaffirmé sa détermination à poursuivre, sans relâche, le combat contre le terrorisme et souligné, à cet égard, la nécessité d’une lutte internationale coordonnée. »
B.D.
Source: Canard Déchainé