A l’instar des autres localités de notre pays, la capitale de l’or blanc a célébré, en octobre, le Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion

Le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Nango Dembélé, a fait don de 20 tonnes de maïs, 10 tonnes de riz, des kits scolaires, des fauteuils roulants à des couches sociales défavorisées du cercle de Koutiala. C’était samedi, au quartier Koko de la capitale de l’or blanc, sur l’espace entre la tribune de l’Indépendance et l’Office national des produits pétroliers (ONAP).

Il était accompagné, pour l’occasion, des membres de son cabinet, des autorités administratives locales et municipales.
D’une valeur totale estimée à 11 millions de Fcfa, cette donation a été financée par le parrain de l’événement, Nango Dembélé, qui a été choisi par le cercle de Koutiala. Cette œuvre de charité s’inscrit dans le cadre de la célébration de la 22è édition du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion, célébré chaque année par notre pays. Le but étant de réduire le niveau de précarité des couches défavorisées de la 3e ville la plus peuplée du Mali, après Bamako et Sikasso. Pour ce faire, sept catégories de démunis (les sourds-muets, les albinos, les personnes âgées, les handicapés moteur, les victimes d’inondation…) ont été ciblées comme bénéficiaires par le comité local de pilotage et le bureau des personnes âgées.
A Koutiala, cette célébration est intervenue à l’initiative du Service local du développement social, appuyé par la préfecture (l’administration centrale). Pour sa réussite entière, les organisateurs ont subdivisé la thématique nationale en quatre semaines thématiques parrainées par des partenaires locaux. Il s’agit des semaines des personnes âgées, de la femme et de l’enfant, des personnes en situation de handicap, de la jeunesse et de l’entrepreneuriat. Rappelons que le thème national est : « la solidarité, moteur d’un développement durable ».
Ainsi, durant ces quatre semaines, les personnes démunies ont bénéficié de soutiens multiples et multiformes. « Des manifestations folkloriques sanctionnées par des remises de dons ont été organisées dans les différentes communes », a expliqué la directrice locale du développement social, Mme Magassa Alima Ouattara. Qui considère cette édition comme particulière. L’inondation a touchée plus de 3 000 personnes dans six des communes du cercle.
Intervenant à l’entame de la cérémonie officielle de clôture de ce mois d’humanisme, le président de la commission santé et affaires sociales de la commune urbaine de Koutiala, Ali Dembélé, a souhaité la bienvenue au parrain de l’événement, Nango Dembélé. Avant la remise symbolique des dons, le ministre a indiqué que son département œuvre, au quotidien, pour la réduction de la pauvreté et l’inclusion sociale des groupes vulnérables. Cette démarche, selon lui, cadre avec la vision du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. Il citera, en exemple, la mise en œuvre du Plan stratégique pour la promotion socioéconomique des personnes handicapées (2015-2024), l’élaboration et la validation du Plan d’action inondation 2016, etc.
Pour le ministre Dembélé, le contexte sociopolitique et sécuritaire de notre pays, exige de nous tous, plus de solidarité humaine, d’esprit d’entraide et de compassion envers ceux qui, aujourd’hui, traversent une passe difficile du fait de la double instabilité liée à l’insécurité et aux phénomènes climatiques. Il a cité Raoul Follereau pour justifier la nécessité d’aider les nécessiteux. Le vagabond de la charité disait : « la seule vérité, c’est s’aimer, mais aimer sans agir, cela n’est rien ».
Son argumentaire est corroboré par le représentant des parrains des semaines thématiques, Adama Dembélé. Pour ce dernier, l’insertion socioéconomique, la formation et la scolarisation des jeunes, des femmes et des personnes vulnérables est l’une des meilleures stratégies pour combattre durablement la pauvreté qui est, à son avis, un facteur favorisant l’exclusion sociale.
La  scolarisation des déficients semble, en vérité, un facteur favorisant l’inclusion sociale. Des élèves d’une école pour sourds-mieux l’ont démontré à la surprise générale des participants, visiblement, très émus de constater ce progrès extraordinaire. Ces apprenants particuliers ont chanté, la main sur le cœur et munis des couleurs nationales, l’hymne nationale du Mali.
Après cette scène émouvante, mais réconfortante, le ministre parrain et la délégation ont rendu visite aux trois personnes les plus âgées de Koutiala. Il s’agit, respectivement, de Soumaïla Cissé, 106 ans et Makan Boucoum (106 ans) habitant le quartier Hamdallaye, et de Fatoumata Coulibaly (97 ans) qui vit au quartier Wala–wala. Ces personnes âgées ont fait des bénédictions précieuses pour la stabilité et la stabilisation de notre pays qui sort de crise.
C. M. TRAORE

Source : Essor