Arrivé en troisième position au premier tour du scrutin présidentiel du 29 juillet, le candidat du parti ADP-Mali n’a pas caché ses frustrations sur le processus électoral en cours dans notre pays. C’était à l’occasion d’un point de presse qu’il a animé au siège du parti vendredi dernier.
« C’est avec le cœur plein d’émotion que je m’adresse à vous » a déclaré Aliou Diallo au lendemain de la proclamation des résultats définitifs du premier tour de la présidentielle. Très déçu de son rang de troisième position avec 8,03% de voix, le candidat de l’ADP-Maliba a dénoncé le manque de transparence d’une cour constitutionnelle qui a presque « rejeté tous les recours du parti», dit-il. « Ce score est trop loin de refléter la réalité des urnes » a-t-il insisté.
Parlant des irrégularités constatées le jour du scrutin notamment le bourrage des urnes, le déplacement illégal des bureaux de vote et les dépouillements effectués en l’absence des agents électoraux, Aliou Dillo estime cela comme un forcing électoral qui constitue, selon ses termes, « l’aveux d’un échec patent de la classe dirigeante du Mali ». « Ce scrutin a été une pire atteinte à la démocratie malienne. » a-t-il regretté.
Pour Aliou Diallo, le score qu’il a obtenu lors de cette première participation à un scrutin présidentiel, témoigne le désir profond du peuple malien à un véritable changement. « Désormais une nouvelle force politique est née, elle sera la locomotive du changement. » a-t-il martelé. A cet effet, il a invité ses militants à conquérir le cœur des cinq millions de maliens qui se sont abstenus lors de ce scrutin présidentiel.
A signaler que le candidat de l’ADP-Maliba a exprimé sa neutralité pour le second du scrutin présidentiel opposant Ibrahim Boubacar Keita a son éternel rival M. Soumaïla Cissé. Ce dernier avec qui l’on se rappelle, Aliou Diallo avait signé une convention autour d’une coalition en cas de deuxième tour de l’un ou de l’autre. Après l’Adema, en 2013, le candidat de l’URD, vient de subir une nouvelle trahison de ses alliés.
De quoi a paraphraser cette pensée de Victor Hugo : « En politique malienne, est insensé celui qui croit a une convention des prétendants au pouvoir ».
Boubacar Kanouté.
Source: figaromali