Depuis novembre 1994, l’Agence évangélique de développement du Mali (AEDM), accompagne les communautés du Cercle de Koro dans le cadre du développement communautaire. Avec l’avènement de la décentralisation et les différentes reformes intervenues, autorités communales et communautés étaient confrontées à d’énormes défis de développement local.
Fidèle à sa vision du développement, fondée sur la conception évangélique de l’homme, l’AEDM s’est fixée comme mission de renforcer les capacités et compétences de la société civile dans le domaine de la gouvernance démocratique. Elle entend aussi faire des plaidoyers en faveur de la promotion des droits humains et contribuer au développement durable des communautés à la base par des activités intégrées. A ce niveau, l’éducation (formelle et non formelle), la santé, l’hydraulique villageoise, l’aménagement hydro-agricole, la protection de l’environnement, la promotion de la production agricole avec l’accroissement des revenus des agriculteurs, sont concernés.
Ces différentes activités de développement sont couvertes par quatre programmes : le Programme d’appui holistic à l’éducation de base, celui de la sécurité alimentaire et de la croissance économique. Les deux autres programmes ont trait à l’amélioration des conditions de vie et à la promotion intégrée des droits de l’enfant phase II (PPIDE II).
Ce dernier programme est une continuité des actions entreprises en faveur des enfants dans la première phase du Programme promotion intégrée des droits de l’enfant qui a duré 3 ans (2013- 2015). Il est financé par « Eriks developpement partener » et couvre 65 villages et hameaux des communes de Barapireli, Madougou et Youdiou pour une population estimée 63 967 âmes dont 32 459 femmes.
Le PPIDE II a trois objectifs principaux à savoir, mobiliser les acteurs de l’éducation pour l’accès de tous les enfants à une éducation de qualité, favoriser l’accès des enfants de la zone d’intervention à la santé et à un cadre de vie assaini et enfin protéger les enfants contre toutes formes de violences et abus.
Dans le cadre de l’accès à une éducation de qualité, le programme a réhabilité trois salles de classe à Sogou-Yagem à six millions de Fcfa, formé 64 membres des comités de gestion scolaire (CGS) et association des parents d’élèves (APE) de 21 écoles. Il a aussi permis de former 64 membres des associations de mères d’élèves (AME) de 21 écoles sur leur rôle et responsabilité, entre autres.
Dans le domaine de l’accès à la santé, à l’eau et à un cadre de vie assaini, le programme a formé 56 relais de santé sur les techniques de sensibilisation, 49 élus communaux sur les conséquences de l’excision et la nécessité de prendre des initiatives locales dans la lutte contre l’excision.
Pour le troisième objectif, le Programme a appuyé 172 filles et 125 garçons dans l’établissement des jugements supplétifs, formé 33 agents de déclaration d’état civil villageois et organisé 3 journées communautaires de l’enfant.
Thomas Dougnon, maire de la Commune rurale de Barapireli affirme que l’AEDM est un partenaire clé qui s’investit dans l’amélioration des conditions de vie des communautés. Il a souhaité la continuité de ses actions car «de nombreuses préoccupations de nos communautés qui se trouvent dans notre PDESC, trouvent leurs solutions dans les actions de l’AEDM»
Pour Ogossagou Doumbo, coordinateur national, l’AEDM a pu obtenir ces résultats grâce aux soutiens des partenaires financiers mais aussi l’accompagnement et la disponibilité des communautés bénéficiaires, des collectivités et de l’administration.
Moussa Niangaly
AMAP- Koro
Source: Essor