Certes on ne peut pas reprocher au président du Burkina d’y avoir rencontré la communauté de son pays mais plusieurs observateurs de la scène politique burkinabé font un lien avec le référendum qui se profile au « pays des hommes intègres. »
A Kolongo, le président Compaoré a rencontré la communauté burkinabé de la région de Ségou, qui, après avoir magnifié la «jatiguiya» malienne, lui a soumis un certains nombre de doléances: la difficulté d’accès aux documents administratifs de leur pays au regard de la distance qui sépare leur zone de résidence de la capitale malienne, l’accès aux terres agricoles, entre autres.
Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, le président du Faso a rassuré les siens d’apporter des solutions dans la mesure du possible, notamment à travers le renforcement de la coopération diplomatique
entre nos deux pays.
Toutefois, des observateurs de la scène politique burkinabé estiment que cette visite en zone Office du Niger, précisément à Kolongo, sent une forte odeur de campagne pour les consultations référendaires qui se profilent au pays des hommes intègres, même si la question n’a pas été publiquement évoquée ce mardi 1er juillet 2014.
Cette thèse est d’autant plus vraisemblable que la région de Ségou, la zone office du Niger de manière particulière, accueille une forte colonie burkinabé. Si l’on en croit le maire Doua, dans la seule Commune de Kolongo, où le président Compaoré a rencontré les ressortissants de son pays ce mardi, il y a 14 villages de ressortissants burkinabés sur les 37 que compte la commune.
Il importe de rappeler au passage que le président Compaoré a engagé depuis un certain temps le bras de fer avec la classe politique de son pays, les partis de l’opposition notamment, par sa volonté de vouloir réviser la constitution pour briguer un nouveau mandat en 2015. A noter qu’il est au pourvoir depuis 27 ans.
B.S
Source: Le Prétoire