On ne plaisante pas avec la corruption au Kenya. Le chef de la lutte anti-corruption l’a appris à ses dépens. Son intégrité remise en cause par le Président Uhuru Kenyatta qui l’a suspendu de ses fonctions, en avril dernier, Mumo Matemu a remis sa démission, ce mardi. Il a déclaré que sa démission servait l’intérêt public supérieur et la lutte contre la corruption.
Il justifie sa démission dans sa lettre par ces mots : « j’ai pris cette décision de manière réfléchie dans le seul objectif de subordonner mes droits et intérêts personnels à l’intérêt général supérieur et à la lutte contre la corruption ». Il a par ailleurs tenu à remercier le Président et la population du Kenya pour lui avoir permis de servir à ce poste, précise Xinhua.
Le 24 avril dernier, un tribunal de quatre membres a été nommé afin de mener une enquête sur la conduite de Mumo Matemu et de la vice-présidente Irene Keino qui avait été également suspendue avant qu’elle ne démissionne. La mission de ce tribunal était de déterminer si Mumo Matemu et Irene Keino doivent être limogés ou mériter toute autre sanction.
Uhuru Kenyatta a tenu à rappeler que cette procédure n’entrave en rien le travail de la Commission pour l’éthique et la lutte contre la corruption.
Source: afrik.com