A cette 7ème session de la conférence des parties de l’ARC, le Mali était représenté au plus haut niveau par le Ministre – Commissaire à la Sécurité alimentaire, Kassoum Denon, accompagné son collègue Mary Diallo et de M. Dombwa de la Direction nationale du Trésor et de la Comptabilité publique.
Selon notre compatriote, Assia Awa Sidibé, chef des relations avec les gouvernements Afrique de l’Ouest et du centre à l’ARC, le Mali est un pays leader au niveau de la Mutuelle Panafricaine des Risques. Depuis son adhésion à ce mécanisme de protection, le Mali a toujours payé sa prime d’assurance, excepté l’année 2018. Mme Assia Awa Sidibé apprécie à leur juste valeur l’engagement du ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé et celui de l’Agriculture, Dr Nango Dembélé. Selon elle, la participation du Mali à l’ARC est pilotée par le Commissariat à la Sécurité alimentaire en parfaite collaboration avec la Direction nationale du Trésor et de la Comptabilité Publique.
En marge de cette 7ème session de la conférence des parties de l’ARC, le Ministre-Commissaire à la Sécurité alimentaire, Kassoum Denon, nous a accordé un entretien dans lequel il évoque toute l’importance que le Mali accorde à cette institution spécialisée de l’Union Africaine.
Le Challenger : M. le Ministre-commissaire, vous avez participé à la 7ème session de la Conférence des parties de l’ARC. Quels sont les enseignements que vous tirez de la tenue de rendez-vous ?
Kassoum Denon : Les enseignements que nous tirons de cette conférence, c’est qu’il fallait être là. C’est un instrument véritablement adapté aux pays confrontés perpétuellement à des catastrophes climatiques. Comme vous le savez, le Mali est un pays sahélien. Une année sur deux, nous avons la sécheresse ou des inondations suite à une abondance de pluies. Ce sont deux facteurs pris en compte au terme des catastrophes dans le dispositif de l’African Risk Capacity (ARC). Le Mali doit attacher beaucoup d’importances à cet instrument. Nous avons tiré l’enseignement du fait que le Mali vit une crise multidimensionnelle en plus de ses catastrophes. Ce qui fait déjà un poids énorme pour notre pays.
Si nous sommes là aujourd’hui, c’est pour partager avec les autres pays ce que nous pouvons tirer de cet ARC. J’ai été agréablement surpris d’apprendre que le Mali n’est pas en retard de cotisation. Nous avons payé environ 3 milliards. Depuis le début, le ministre de l’Economie et des Finances et le Commissariat à la Sécurité Alimentaire n’ont manqué aucune conférence. Témoignage s’il en est de l’importance que nous accordons à cette rencontre. Je pense que nous allons davantage nous focaliser sur l’ARC.
L’ARC est un bon instrument de prévention de la vulnérabilité, des crises alimentaires et de l’ensemble des catastrophes à la base de la péjoration du climat. C’est aussi une bonne réponse face au changement climatique. Quoi qu’on dise, le changement climatique est une réalité au Mali où nous ressentons véritablement le phénomène. Nous sommes très satisfaits de notre participation à cette conférence.
Peut-on conclure que les plus hautes autorités ont eu raison de ratifier l’accord d’adhésion à l’ARC ?
Oui ! J’ai été agréablement surpris au cours de ma première participation, de voir que le Mali fait partie des 8 pays qui ont ratifié la charte de l’ARC. Cela démontre toute l’importance accordée à cet outil au plus haut niveau de l’Etat. Nous allons travailler à ce niveau avec le ministre des Finances pour ne pas manquer rendez-vous quand il s’agit du développement de l’ARC.
Propos recueillis par Chiaka Doumbia, depuis Addis Abeba (Éthiopie)
Le Challenger