Le Stade Babemba Traoré de Sikasso a abrité, le samedi 30 juin, la cérémonie d’investiture du candidat de la Coalition Kalfa 2018 et non moins maire de la commune urbaine de Sikasso, Kalfa Sanogo. C’était en présence de plusieurs personnalités politiques et de la société civile malienne, notamment l’artiste Salif Keïta, l’ancien président de l’Assemblée nationale du Mali, Pr Aliou Nouhoum Diallo, le célèbre chroniqueur de l’émission Cartes sur table, Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath, et plusieurs militants venus des quatre coins du Mali pour être témoins de l’évènement.
Premier à prendre la parole, le Pr Aliou Nouhoum Diallo a fait un témoignage éloquent du parcours de la star du jour, Kalfa Sanogo, candidat à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain. Selon lui, il a le cœur meurtri de constater qu’un grand parti politique comme l’Adema/Pasj n’a pas voulu présenter de candidat à la prochaine présidentielle pour des raisons propres à ses dirigeants. Evoquant les qualités du candidat de la Coalition Kalfa 2018, il dira que l’ancien patron de la Cmdt a une connaissance aigue des problèmes du Mali. “J’apprécie beaucoup sa perspicacité, son esprit de tolérance. Car, malgré la violence des débats, Kalfa n’a jamais gardé de rancune contre quelqu’un. Personne, au sein de l’Adema, ne peut prétendre avoir plus de légitimité que Kalfa. Je ne connais aucune instance du parti à laquelle Kalfa n’a pas consacré son intelligence, sa capacité et ses maigres moyens”, a-t-il ajouté. Et de poursuivre qu’en choisissant Kalfa comme président de la République, le peuple malien a de fortes chances de sortir de cette situation.
Après l’intervention du vice-président de la Coalition Kalfa 2018, Karim Dembélé, au cours de laquelle, il a rappelé le parcours du candidat de sa coalition à l’élection présidentielle du 29 juillet, Kalfa Sanogo a rendu un vibrant hommage à toutes les personnalités qui ont effectué le déplacement ainsi qu’à tous les militants. Il s’est dit conscient de la tâche qui l’attend. Avant de se réjouir de la validation de sa candidature par la Cour constitutionnelle.
Constat du désespoir et du désarroi de la population malienne à cause de la politique improvisée
A le croire, au cours de ses nombreuses années de service, il a eu la chance de parcourir tout le Mali. Ainsi, dit-il, le constat qui se dégage c’est le désespoir et le désarroi de la population malienne à cause d’une politique improvisée. “Suite à ce constat et au vu de la gouvernance chaotique, nous avons eu le besoin de se retrouver pour sauver le Mali. Pour cela, nous devons changer la gouvernance. Nous devons également chasser les démons de la division de notre peuple”, a-t-il lassé entendre.
Dans le cadre de la lutte contre la corruption, l’actuel maire de la commune urbaine de Sikasso compte, une fois élu président de la République, limiter les membres du gouvernement à 15, augmenter les salaires des ministres de 3 à 5 millions de Fcfa ainsi que celui des agents de l’administration publique, afficher devant tous les services publics les délais non négociables de délivrance des services, diminuer les postes douaniers et policiers sur les routes nationales, sanctionner sévèrement les actes de corruption et d’enrichissement illicite.
En ce qui concerne le renforcement de la démocratie, le candidat de la Coalition Kalfa 2018 envisage de favoriser et organiser des vrais débats politiques sur les medias d’Etat, prohiber le culte de la personnalité et interdire toute politisation des organisations religieuses et estudiantines, appliquer de façon strict la Constitution en matière de démocratie, de liberté de circulation et d’association.
Dissolution de l’Aeem de toutes les écoles fondamentales et les lycées
Pour la défense et la sécurité, le candidat Kalfa Sanogo ambitionne de doter nos forces armées et de défense d’équipements de pointe suivant le contexte de guerre asymétrique, de créer des centres de formation strictement maliens et par les Maliens, à l’instar des centres comme celui de Samako, favoriser le dialogue social entre les communautés en procédant au désarmement de toutes les milices et des groupes d’autodéfense pour assurer la sécurité de tous les citoyens sur l’ensemble du territoire national.
Aucun secteur n’a été occulté par le porte-étendard de la Coalition Kalfa 2018 car le désormais candidat à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain promet, entre autres, de développer le secteur des mines, d’en maitriser les contours et de favoriser les entrepreneurs maliens dans le secteur, de mener des études sur la recherche pétrolière et gazifière, de négocier auprès des sociétés minières des taux meilleurs pour l’Etat, stopper l’orpaillage des entreprises étrangères, notamment chinoises évoluant dans l’informel et constituant un danger potentiel pour l’environnement. “Nous comptons également augmenter les taxes d’importation des engins motos à deux et à trois roues de 25%. Nous allons instaurer une taxe carbone pour tous les véhicules de plus de 5 ans, ainsi qu’une taxe parking sur les véhicules”, a-t-il martelé. Dans le domaine de l’éducation, il envisage notamment de revaloriser le système éducatif en créant un vrai centre de recherche dans le domaine éducatif, de former les éducateurs et enseignants et les sensibiliser sur leur rôle central sur l’avenir de la nation et pays. “Nous allons dissoudre l’Aeem dans les écoles fondamentales et les lycées, réserver la gestion de tous les établissements, tâche uniquement réservée à la structure administrative dédiée (Cenou), sanctionner par la radiation et mettre à la disposition de la justice tout étudiant impliqué dans les violences ou auteur de troubles dans les établissements universitaires et scolaires”, a-t-il conclu.
B. PAÏTAO
Source: Aujourd’hui mali