De nos jours, vivre à Kalaban-Coro relève d’un calvaire, à cause de l’insécurité grandissante. C’est presque à visage découvert que les bandits opèrent dans le quartier sans inquiétude. L’assassinat du jeune Moustaphe Cissé intervient après plusieurs séries de vols, d’attaques et de braquages des motocyclistes et des boutiques.
L’installation à Kalaban-Coro- Sangha d’un petit poste de gendarmerie en plus de la brigade de gendarmerie dans le quartier n’a rien servi. Les gendarmes s’occupent plus des jeunes et des visiteurs non avertis qui arrivent dans le quartier, dépourvus de leur pièce d’identité. La patrouille de la gendarmerie ressemble plus à une raquette qu’à la traque des malfrats. Les hommes au béret vert foncé s’intéressent plus à la rançon récupérée sur les pauvres citoyens qu’aux voleurs, au sujet desquels ils ont été déployés. Ils commencent et terminent la rafle entre 21 heures et 23 heures au maximum, tandis que les bandits commencent à opérer au-delà de 00 heure. Cette patrouille prématurée de la gendarmerie ne permet plus aux parents d’envoyer leurs enfants en commission hors de la maison à partir de 21 heures. Sinon, ils se feront appréhendés par les gendarmes et pour les relaxer, il faut débourser 3000 FCFA par individu à la brigade et discutable en cours de chemin. Le prix est fixé en ce moment à la tête du client.
Pendant ce temps, les malfrats se reposent tranquille dans leur nid avant l’heure du travail et ils opèrent dans la zone avec tout un arsenal de guerre. Les paisibles populations sont à leur (scélérat) merci. Il ne se passe une nuit sans qu’on entendre un coup de fusil dans la zone de Kalaban-coro-Hérémakono.
La création un commissariat de Police dans la zone s’impose
Constituée de plus de 11 secteurs, le quartier de Kalaban-Coro est une vaste zone qui ne peut pas être sécurisée par une seule gendarmerie et un petit poste de gendarmerie. Face à la grandeur de la taille du quartier, il est primordial que les autorités se penchent particulièrement sur la situation d’insécurité grandissante qui sévit à Kalaban-Coro, en installant rapidement un Commissariat dans la localité. Surtout que, le quartier souffre d’énormes problèmes de communication par voie terrestre. Le quartier est traversé par une seule route goudronnée. Les pistes intérieures sont complètement abîmées du fait de l’érosion hydrique. Le quartier manque aussi de voirie d’assainissement. Il n’y a pas un seul canal de drainage des eaux de ruissellement. Conséquence, les rues sont escamotées par de profonds nids d’oiseaux rendant difficile la circulation des engins à quatre roues. Autant de raisons qui expliquent l’audace des bandits, qui n’ont peur de rien.
Alors, M. le ministre de la Sécurité Intérieure, le général Sada Samaké, à quand un commissariat de Police à Kalanban-Coro? Les habitants de cette agglomération sont très mécontentes des services de la gendarmerie qui n’apparaisse qu’entre 19 H et 20 heures, juste pour se faire la poche au détriment des paisibles citoyens et disparaissent pour laisser place aux gangs à partir de 21 H. C’est dire qu’en aucun moment de la nuit la population se sent en sécurité. Entre 19 H et 20 H, elle est détroussée par les agents publics et entre 21 heures et 4 heures du matin elle est terrorisée par les gangs. Dans tous les cas, les dispositions adéquates doivent être prises par les autorités (chargées de la sécurité des personnes et de leurs biens) pour multiplier les patrouilles de grandes envergures à Kalaban-Coro afin de dissuader les bandits de grand chemin.
Aliou Agmour