Le fait s’est produit à Kalaban-Coro le dimanche 27 mars dernier lorsque cet homme âgé d’une trentaine d’années a entrainé avec force une fille de près de 15 ans dans sa chambre qui vendait des oranges au quartier indiqué. Ainsi, ce criminel a eu des rapports intimes obligés à plusieurs reprises avec la victime en serrant son cou pendant l’acte pour étouffer ses cris. A cet effet, ces agissements ont abouti à l’assassinat de cette dernière. Après son opération machiavélique, le violeur meurtrier a informé le boutiquier de voisinage de ce qui venait de se passer, et celui-là à son tour accompagné de son ami sont partis le dénoncer au niveau de la Brigade Territoriale de la Gendarmerie de Kalaban-Coro le mardi 29 mars et il fut ensuite arrêté le même jour vers 15h par les éléments de cette Brigade dans une mosquée.
En effet, beaucoup de versions ont été propagées sur cette histoire, dont certaines sans fondement aucun. Pour avoir la bonne version de faits, nous sommes partis à la source notamment dans la famille de la défunte qui nous a édifié comment les choses se sont passées.
Notre premier interlocuteur fut l’oncle de la victime qui nous a reçus dans son salon de coiffure d’homme. Il a indiqué que la défunte s’appelait Bibatou Doumbia et qu’elle aurait eu 15 ans en mois d’Août prochain. Selon lui, le jour où le drame s’est produit, c’est la maman de la victime qui lui avait acheté des oranges pour les vendre dans le quartier et néanmoins que ce sont les savons en liquide qu’elle avait l’habitude de vendre.
A ses dires, c’est vers 18h, ce jour du dimanche 27 mars que la mère de la mineure lui a averti de son inquiétude suite au non-retour à la maison de la petite B.D. Toute chose qui n’était pas dans ses habitudes.
« En plus, elle a déclaré clairement que notre fille doit être dans l’emprise de quelqu’un étant donné qu’elle ne fait pas tout ce temps dehors pour vendre seulement. On a ensuite commencé sa recherche depuis le dimanche 27 en se rendant dans quelques commissariats et à la Brigade Territoriale de la Gendarmerie, sans pouvoir trouver une moindre nouvelle d’elle. Jusqu’au petit soir du mardi 29 vers 18h, ce, à travers le réseau social Tik Tok, qu’on a eu l’écho qu’une vendeuse d’orange aura été retrouvée assassiner dans notre quartier Kalaban-Coro » a-t-il expliqué.
A la suite de cela, spécifie l’oncle de la mineure, la famille s’est transportée à ladite Brigade pour se renseigner et c’est seulement le lendemain qu’elle (la famille) a été reçue pour l’identification du corps après le portrait de la victime ait été fait. Sur la photo du cadavre de B.D, c’est uniquement par son habit que son père biologique l’a identifiée, puisque le corps était en état de décomposition. Il poursuit que selon les aveux du violeur criminel à la Brigade après son arrestation dans une mosquée du quartier, une fois dénoncé par le boutiquier dont il est parti se confier avec des réactions comiques malgré son double crimes (Viol et meurtre), le violeur s’est passé pour un acheteur en appelant la petite en lui proposant d’ acheter tous ses oranges qui coutait 3000FCFA. « Il a affirmé qu’il l’a ensuite trainée par force notre fille dans sa chambre pour prendre le reste de son argent. C’est à partir de là qu’il l’a violé à plusieurs reprises et qu’au moment qu’elle voulait alerter le voisinage par des cris, c’est de là il a serré son cou pour ne pas qu’elle se fasse entendre. C’est comme ça qu’elle a perdu la vie » développe l’oncle de B.D.
Toujours aux explications de notre interlocuteur, le violeur a également avoué enterrer le corps de la victime dans la cour où le drame a eu lieu, c’est-à-dire à quelques pas de sa chambre. « Ainsi, le corps étant mal enterré dans ladite maison, s’est décomposé et son odeur s’est propagée sur tout l’endroit. C’est suite à cela que la Brigade a fait appel à qui de droit de déterrer le corps avant de le ré-enterrer dans la même cour. Cela avec toutes les conditions réunies » a-t-il exposé. D’après l’oncle Doumbia, tel est le choc de la famille car on n’a pas enterré sa fille dignement. Aussi, par les témoignages recueillis au secteur où la tragédie s’est passée, l’accusé était connu pour être le violeur en série et surtout à l’encontre des vendeuses. Chose qui montre qu’il n’est pas à sa 1ère tentative. En conséquence, l’inculpé a été placé sous mandat de dépôt depuis le jeudi 31 mars 2022. Aux prochaines assises il répondra sur son double crime, notamment le viol et le meurtre.
Par Mariam Sissoko
Le Sursaut