En marge de la cérémonie d’ouverture de la revue annuelle de l’an 2 ( 2016-2017), du Programme d’Appui à la Gouvernance Locale (Mali SNGP) , le vendredi 16 février au Centre de formation des collectivités, la directrice du dudit programme, Madame Touré Kadidia Dienta est revenue pour Journal du Mali sur les activités réalisées et ses attentes pour 2018.
C’est quoi le Programme d’Appui à la Gouvernance Locale ?
C’est un programme d’appui à la décentralisation. A travers nos interventions, nous essayons aussi de promouvoir la participation citoyenne, allé vers la redevabilité et la gestion transparente des fonds publiques. Il s’agit surtout de promouvoir la gestion saine de ces fonds.
Quels sont vos sentiments au terme de cette deuxième année du programme ?
Parlé d’un programme de gouvernance locale n’est pas facile, par ce qu’il s’agit d’opérer de changement de comportements qui doit prendre des années avant de voir l’impact. Mais dans le cadre de nos interventions nous sommes en train d’assister vraiment à des changements notoires. Les populations comprennent qu’elles ont besoin des formations que nous donnions, en gestion des finances publiques, en participation citoyenne. En ce qui concerne les élus locaux par exemple c’est une nécessité fondamentale pour eux de comprendre les textes de la décentralisation et dans l’élaboration de leurs plans de développement pour les cinq années. Dans la budgétisation nous travaillons beaucoup avec la société civile pour jouer son rôle de « watch dog (chien de garde)» comme on le dit.
Quelle est la durée du programme ?
On a démarré en 2016. Nous sommes à notre troisième année. C’est un programme de cinq ans. Ça dépendra des résultats du programme et l’USAID doit se prononcer si on doit continuer pour les deux autres années à venir.
A combien s’élève vos budgets annuelles?
Cette année nous avons fait une évaluation de nos interventions. Nous avons mis dans la cagnotte des formations, toutes autres dépenses inclues, plus de 405 millions de F CFA. Mais comme vous l’avez su par l’intervention de Monsieur l’ambassadeur des Etats Unis, c’est un programme de 11 milliards de FCFA pour les cinq ans.
Quelles sont les activités que vous avez réalisées cette année ?
Nous avons fait beaucoup d’appui technique. Dans toutes les régions nous avons des assistants techniques qui travaillent au sein des Agence de Développement Régional(ADR) et avec les Conseils Régionaux (CR). Nous avons réalisé des ateliers d’information, des formations en matière de planification budgétaire, des débats publics. Cette année nous allons continuer avec les mêmes formations, des activités de plaidoyer, de sensibilisation, car c’est un programme d’appui technique, de renforcement des capacités.
La question du genre a t-elle été prise en compte ?
Bien sûr, le genre est transversal. Vous avez vu avec le sketch présenté. On est là pour l’application aussi de la loi des différentes conventions que le gouvernement malien a signées. Le genre est appliqué à tout le niveau du programme.
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?
Souvent c’est la lourdeur administrative, parce que nous travaillons avec l’administration. Par exemple si on a besoin de certaines informations on est obligé de passé par l’administration du gouvernement malien et la prise en charge pose un peu de problème. Le gouvernement américain ne fait pas d’appui budgétaire, quand il y a des formations, nous les finançons directement. Nous ne pouvons pas donner de l‘argent à quelqu’un pour les faire. C’est ça la grande difficulté, en plus la situation sécuritaire aussi qui limite nos interventions dans les régions où elle n’est pas bien assurée.
Qui sont vos partenaires ?
Nous avons deux partenaires au niveau national: Groupe de Suivi Budgétaire (GSB) et Women in Law And Development in Arica (WILDAF). Au niveau international nous avons Management Systems International(MSI), Banyan Global (BG) et bien d’autres, mais nos partenaires d’exécution sont les ADR, les conseils régionaux et les organisations de la société civile.
Quel appel lancez-vous aux agents des collectivités pour une meilleure gestion des finances publiques ?
Que les populations aient confiance en eux, c’est pourquoi ils ont été élus. Qu’ils prennent nos formations au sérieux, ce qu’ils font déjà. Qu’ils comprennent aussi qu’on est là pour eux et c’est ensemble seulement qu’on parviendra à un changement durable dans leurs actions de développements.
Journal du mali