Quelle belle leçon de communication que le Burkina Faso vient de nous donner dans le cadre de la gestion du crash de l’avion d’Air Algérie en territoire malien. Ils ont été les premiers à être informés de l’accident et sont les premiers à se rendre sur les lieux. A cause de l’absence d’autorités maliennes dans la zone (elles ont déserté depuis la désastreuse visite du Premier ministre à Kidal), le principal témoin a été obligé de se rabattre sur celles du Burkina plus proches et certainement plus accessibles.
Et c’est le chef d’Etat major particulier du président du Faso – instruit par ce dernier –qui s’est alors rendu le premier sur les lieux. D’abord avec des militaires. Il se dit que le général Diendéréa dû faire des choses sur place. C’est lui et des proches – de très proches – qui ont découvert en premier ce qui avait eu lieu, découvert les premiers restes, le lieu du crash. Ce n’est qu’après, qu’il sont revenus avec une équipe de journalistes et fournir au monde entier les premières images. Fournissant et laissant filmer ce qu’ils veulent.
Ils ont contrôlé de bout en bout ce qui se passait. Donné le lieu exact du crash et géré directement avec la France tous les aspects de ce drame. Pendant ce temps, il se passait quoi au Mali ? Pas grand-chose. Ou pas suffisamment assez, en tout cas.Pourtant, un comité de crise composé de plusieurs départements ministériels a été mis en place pour pondre quelques communiqués. Finalement, notre pays ne pouvait qu’exister par son absence. Le scandale fut total quand on a annoncé la visite du site du président de la République. Attendu sur les lieux de la catastrophe en même temps que son homologue burkinabé, iln’a finalement que survolé le site alors que Blaise s’y posait pour mieux communiquer au monde qu’il a un territoire presque conquis. Une fois de plus, on a raté une nouvelle occasion de retrouver un peu de crédit auprès de la communauté internationale,
Makan Koné