Le Tribunal militaire de Bamako a rendu son verdict, hier mardi, sur l’affaire de » violation des consignes et détournement d’armes et munitions de guerre et recel « . Sur les 17 prévenus cités dans le dossier, le principal auteur, l’adjudant-chef Moussa Traoré écope de cinq ans d’emprisonnement ferme. L’adjudant Hady Sow et l’Adjudant-chef Cheick Sidi Bengalmy ont été acquittés.
Hier mardi, la salle d’audience du Tribunal militaire, sis à Darsalam, n’était pas pleine, à la grande différence des deux premiers jours d’audience (mercredi 27 et jeudi 28 décembre 2021) marqués par une forte présence de militaires et de civils. L’ensemble des avocats de la défense n’ont pas pris part au délibéré des inculpés. Qu’à cela ne tienne, les prévenus, le jury ainsi que le parquet étaient présents dans la salle, à partir de 10 heures. L’audience était présidée par le magistrat de classe exceptionnelle, Noumady Kanté, entouré de quatre magistrats-militaires.
Pour rappel, ce sont les militaires, paramilitaires et des civils qui sont impliqués dans cette affaire de vente d’armes et de munitions de guerre extraites du plus grand magasin d’armement dans la région de Kayes. Les débats avaient auparavant permis de savoir que les principaux auteurs étaient l’Adjudant-chef Moussa Traoré, le Sergent Sékou Sacko, l’Adjudant-Chef Boubacar L. Coulibaly. Et l’ensemble des avocats ont plaidé coupable, jeudi dernier, pour leurs clients en demandant des circonstances atténuantes.
Dans son délibéré, le tribunal a condamné le nommé Moussa Traoré à 5 ans d’emprisonnement ferme suivant les dispositions des articles 142 et 170 du code de justice militaire. Trois ans de prison ont été requis pour Sékou Sacko et Boubacar L. Coulibaly. Le marabout-commerçant Moulaye Haïdara, ainsi que Abdoul Diallo et Hama Bah ont été condamnés à un an avec sursis. Le nommé Jahani Mohamed Maouloud s’en est sorti avec une année de prison ferme. Un mandat d’arrêt a été décerné contre ce dernier parce qu’il n’a pas comparu à l’audience.
Tous les autres accusés ont été condamnés à six mois d’emprisonnement avec sursis. Les prévenus doivent collectivement payer au titre de dommages et intérêts 7 millions de F CFA à la Direction du Matériel, des Hydrocarbures et du Transport des Armées.
O.BARRY
Source: l’Indépendant