La Cour d’Assises a rendu, hier lundi, son arrêt sur l’affaire ministère public contre Mohamed dit Tata Koureichi, Deh Tellemidy Khibiri et Sékou dit Yoro Sow jugés pour  » association de malfaiteurs, vol qualifié et assassinat  » de Mohamed Ould Ahmed, un commerçant mauritanien, qui vivait dans le cercle de Diéma. A l’issue des débats, Mohamed dit Tata Koureichi a pris la peine de mort et Deh Tellemidy Khibiri et Sékou dit Yoro Sow ont écopé de 7 ans de prison.

Il ressort de l’information qu’un Mauritanien, du nom de Mohamed Ould Ahmed, s’installa au Mali, à un kilomètre du village de Sébabougou, dans le cercle de Diéma (Kayes). Il faisait l’élevage de bovins et d’ovins. Auquel il associa l’embouche bovine et ovine, en vue d’une revente sur les marchés locaux de bétails, notamment lors des foires hebdomadaires. C’est ainsi qu’en avril 2019, Mohamed Ould Ahmed se rendit au marché de bétails de Kati  »Drall », où il revendît au moins 45 têtes de bœufs et environ 280 têtes de moutons, réalisant une recette de 15.000. 000 F CFA. Deux jours après son retour à sa résidence, au village de Sébabougou, il sera retrouvé assassiné chez lui et son argent emporté par les assaillants. Les parents du défunt portèrent plainte devant le Juge de Paix à Compétence étendue de Nara et une enquête fut ouverte par la Brigade de Recherches de Gendarmerie de Nara. C’est par la suite que les enquêteurs parvinrent à mettre aux arrêts les nommés Mohamed dit Tata Kourechi, Deh Tellemidy Khibiri et Sékou dit Yoro Sow, sur dénonciation de certains habitants du village. Ils seront poursuivis et inculpés par devant le juge d’instruction pour  » crimes, association de malfaiteurs, vol qualifié et assassinat « 

A la barre, les trois accusés ont nié les faits à eux reprochés. Chacun, à son tour, a tenté d’expliquer n’avoir pas participé à l’assassinat de Mohamed Ould Ahmed. Et le Mauritanien Mohamed dit Tata Kourechi a argué qu’il se trouvait à Ségou, au moment des faits. Alors qu’il est constant dans le dossier que les accusés se connaissent mutuellement et ont orchestré l’assassinat du commerçant pour son argent.

Dans son réquisitoire, le ministère public a soutenu que la victime a été tuée à cause de son argent. Selon lui, les accusés ont choisi de mentir pour échapper aux griefs à eux reprochés.  Ajoutant que les infractions sont constituées et leur sont imputables.

La Cour a ainsi requis la peine de mort pour le Mauritanien Mohamed dit Tata Koureichi, et 7 ans de réclusion criminelle pour Deh Tellemidy Khibiri et Sékou dit Yoro Sow.

O. BARRY

Source: l’Indépendant