La 2è édition des Journées textiles du Mali «Malifiniw» qui s’est tenue, du 26 au 28 novembre derniers au Palais de la culture Amadou Hampaté Ba, sous le thème : «Le textile, vecteur de développement, de cohésion sociale et de paix» a tenu toutes ses promesses.
La cérémonie d’ouverture était présidée, vendredi dernier, par le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, en présence de la marraine des Journées et ministre de l’Artisanat et du Tourisme d’alors, Mme Nina Wallet Intalou, et du président de la commission d’organisation, Cheik Oumar Sangaré. Étaient aussi présents le représentant résident de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) au Mali, Mamadou Moustapha Barro et celui du Fonds Maaya.
Les Journées se tiennent à l’initiative de l’Alliance des journalistes pour le développement de la culture (AJDEC) et du Collectif des animateurs culturels et éducateurs du Mali (CACEM) sur financement du Fonds Maaya. Elles visent à valoriser le textile malien, le travail de nos artisans, mais aussi à booster l’économie nationale.
«La tenue des Journées textiles du Mali me réconforte vis-à-vis des engagements pris par le gouvernement à travers mon département pour la valorisation de nos tenues traditionnelles», a relevé Andogoly Guindo.
Cet acte que vous venez de poser, dont la deuxième édition nous réunit ce matin, est un symbole identitaire qui magnifie le savoir-vivre vestimentaire de nos artisans à travers les coutumes et mode vestimentaire de nos différentes ethnies. Il a rappelé certaines initiatives phares des autorités pour la transformation du coton comme la création du Centre de développement de l’artisanat textile et l’engagement du gouvernement à faire de ce secteur un maillon de développement de notre pays.
Selon le ministre en charge de la Culture, le Mali a une culture textile millénaire en témoignent les textiles des Tellems, datés du XIè jusqu’au XVIIIè siècle et découverts dans les grottes nécropoles du pays dogon au cours des années 70. Ces textiles, comptent parmi eux les plus anciens de l’Afrique subsaharienne et attestent de l’importance du tissage dans la Boucle du Niger. Et de rappeler que l’artisanat textile du Mali est connu pour sa richesse, sa diversité et sa beauté.
Nina Wallet Intalou a exprimé sa satisfaction d’accompagner cette initiative, avant de saluer les initiateurs. Le Palais de la Culture a vécu pendant ces journées au rythme de notre identité culturelle à travers le textile et le coton, a déclaré la marraine. Pour sa part, Cheick Oumar Sangaré a expliqué que l’évènement permet à une trentaine d’artisans de promouvoir leurs produits.
Pendant la période, le Palais de la culture était devenu un véritable centre artisanal soutenu par des activités culturelles traditionnelles et des conférences animées par des professionnels. Il a aussi révélé que la particularité de cette édition réside dans la participation de la communauté dogon comme invité d’honneur à travers l’association culturelle : «Ginna-Dogon».
Dans les stands, on pouvait apprécier des accoutrements des années 60, des pagnes dogons, des bogolan, des cotons, mais aussi des coupes modernes de génies créateurs, entre autres.
L’un des temps forts de la cérémonie a été la remise d’un tableau au Premier ministre comme champion de la promotion du textile malien.
Nahawa Sangaré
Source : L’ESSOR