Le mois de Mars au Mali, comme par télépathie, arrive pratiquement chaque année, avec son cortège d’épreuves tragiques aux conséquences insupportables pour l’opinion. Le 22 Mars, jour de superstition, a vu des tensions et des interpellations un peu partout dans les endroits stratégiques du pays. D’abord, à Mopti, précisément à Sévaré, une ligne de front, où le calme n’est pas instauré. Aux environs de 08h41 minutes, nos sources ont signalé un regroupement des femmes et familles de militaires à Sévaré pour l’organisation d’une marche contre la hiérarchie militaire.
Même constat, toujours d’après nos sources, cette fois en 4ème région, à 08h 21minutes, même type de manifestations des femmes militaires et familles à Ségou. Elles se sont rassemblées devant le gouvernorat avec des slogans hostiles au pouvoir.
A Kati, ce vendredi 22 mars 2019 à 09heures, quelques femmes auraient été aperçues au rond-point LampaniKoro de Kati mais aussi, selon nos sources, une dizaine de femmes au Camp des parachutistes à Djikoroni Para. Les deux regroupements visent à mobiliser les autres femmes pour des manifestations contre la hiérarchie militaire des FAMa. Selon une source au sommet de la chaine, des dispositions seraient prises pour maintenir la situation sous contrôle et avorter les mobilisations.
A Nioro du Sahel, les femmes de militaires auraient encore remis leur colère dans la balance à travers une marche ce matin. L’information a été confirmée par un conseiller de la localité.
Nous savons également qu’une réunion s’est tenue vers 09h 30 minutes au camp de garde de Bamako en face de l’infirmerie. Une marche de jeunes musulmans est organisée ce vendredi contre le blocage de la crise scolaire et dit-on, pour exiger la démission du Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maiga.
L’heure est venue pour Ibrahim Boubacar Keita, président de la République, chef suprême des Armées, de s’assumer s’il a encore l’effectivité et la plénitude de ses pouvoirs.
Figaro mali