Le ministère de la Santé et du Développement Social en partenariat avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le réseau de lutte contre le tabac a célébré le mercredi dernier la journée mondiale sans le tabac. C’était dans l’amphi de l’Institut National de Formation en Sciences de la Santé (INFSS) en présence des étudiantes et étudiants de cet institut. Le thème de cette année est : « Cultivons des aliments, pas du tabac ».
Le tabac tue à petit feu l’être humain. Dr Nazoum Diarra, médecin à la retraite témoigne sur l’inconvénient du tabac. ‘’ Pendant que je n’avais pas de poids’’, a-t-il justifié. Il ajoute que la cigarette est très mauvaise et affirme à la jeunesse que la cigarette est dangereuse. ‘’ La cigarette joue sur le corps’’, a prononcé le médecin à la retraite. Toujours dans son témoignage, Dr Diarra déclare qu’arrêter de fumer n’est pas un problème. ‘’ Il suffit de prendre la décision. Pendant plus de 25 ans, je fumais mais un jour j’ai juste pris la décision d’arrêter de fumer et depuis lors, je ne fume plus’’, a-t-il évoqué. Selon le secrétaire général du ministère de la Santé et du Développement Social, Dr Abdoulaye Guindo, la consommation du tabac est l’un des facteurs de risque des Maladies Non Transmissibles (MTN) modifiables le plus important. ‘’ L’épidémie mondiale de tabagisme fait près de six (6) millions de morts chaque année dont plus de 600.000 sont des non-fumeurs. C’est la 2ème cause de décès au niveau mondial. En 2011, le tabagisme quotidien a augmenté de 9% chez les jeunes, aussi bien chez les filles que chez les garçons’’, a signalé Dr Guindo.
Il ajoute qu’au Mali en 2016 selon l’OMS, la prévalence du tabagisme est estimée à 13% chez les adultes à partir de 15ans et 30% de tous les décès sont imputables aux MTN et les maladies cardiovasculaires occupent la première place. Toujours pour lui, la lutte antitabac est multisectorielle et s’articule autour de certaines stratégies entre autres, la lutte contre le commerce illicite du tabac, la réduction de la consommation, la taxation des produits du tabac, les interdictions formelles, les parrainages, les publicités etc. ‘’ Nous devons agir pour réduire le tabagisme car ses effets sur les maladies cardiovasculaires, le diabète, les cancers et les maladies respiratoires chroniques sont perceptibles de façon notoire’’, a-t-il voulu et poursuit qu’en plus le tabagisme est un phénomène complètement évitable dont la prévalence peut être considérablement réduite au minimum en appliquant efficacement la convention cadre de l’OMS pour la lutte antitabac.
Pour le représentant de l’OMS au Mali, Dr Itama Christian, l’objectif de la campagne de cette année vise à : Mobiliser les gouvernements afin qu’ils mettent fin aux subventions accordées à la culture du tabac et utiliser les économies réalisées pour aider les agriculteurs à passer à des cultures vivrières et plus durables qui améliorent la sécurité alimentaire et nutrition ; sensibiliser les communautés de cultivateurs de tabac aux avantages que présente l’abandon de cette culture au profit de cultures vivrières et durables ; soutenir les efforts de lutte contre la désertification et la dégradation de l’environnement en réduisant l’agriculture du tabac et dénoncer les efforts déployés par l’industrie pour entraver la recherche de moyens de subsistance vivrières et durables.
Diakaridia Sanogo
Source: Journal L’Informateur- Mali