Le Mali, à l’instar des autres pays, commémore le 9 mars, la Journée internationale du rein. Cette année, l’Amicale des dialysés du Mali (ADM), en partenariat avec la Jeune chambre internationale (JCI) universitaire Bamako Etoile et la Société de néphrologie du Mali (Sonema) a organisé une conférence afin de débattre du thème : Les difficultés liées à la dialyse. C’était le jeudi 9 mars 2023 à la Maison des aînés.
La cérémonie d’ouverture de cette rencontre était présidée par Adama Diamouténé, conseiller technique au ministère de la Santé et du Développement social. Il avait à ses côtés Dr. Nouhoum Coulibaly, secrétaire général de la Société de néphrologie du Mali, Ibrahima Dembélé, président de l’Amicale des dialysés du Mali et le président de la JCI. Selon Ibrahima Dembélé, président de l’ADM, le Mali a fait un grand pas en ce qui concerne le traitement de cette maladie, car il y a quelques, ils se bousculaient pour avoir de la place à la dialyse. “Aujourd’hui, les gens entrent paisiblement pour faire leur dialyse et il y a un maximum de médecins. Les patients sont bien accueillis et bien traités. C’est une équipe qui nous assiste et nous suit régulièrement. J’ai visité beaucoup de pays de la sous-région, tel n’est pas le cas là-bas. Nous faisons tout avec nos médecins traitants, car ils se soucient de notre santé”, s’est-il réjoui. Selon nos informations, trois centres de dialyse sont en chantier en Communes III, IV et V. C’est une première dans l’histoire du Mali.
Toutefois, l’ADM demande un recrutement du personnel, car 98 % de ceux qui travaillent au centre de dialyse sont des bénévoles. Le président sollicite aussi la construction d’un centre péritonéale pour la prise en charge des enfants atteints d’insuffisance rénale. Il souhaite également qu’il y ait des greffes de reins au Mali d’ici la fin de l’année.
Le thème principal retenu cette année par la Société internationale de néphrologie s’intitule : “une bonne santé rénale pour tous ! Pour faire face à l’inattendu, soutenons les plus vulnérables !” A cet effet, face à l’augmentation du nombre de patient atteints d’insuffisance rénale, surtout à des stades sévères, la Sonema a choisi comme thématique : “le dépistage, l’information, l’éducation, la communication et la sensibilisation sur la maladie rénale chronique”.
Si des pathologies et des facteurs de risques cardio-vasculaires tels que l’hypertension artérielle, le diabète, sont considérés comme problème de santé publique, la maladie rénale en l’occurrence, le caractère chronique en est un véritable et majeur en tant que complication la plus redoutable.
Le secrétaire général de la Sonema, Dr. Nouhoum Coulibaly a remercié les autorités de la Transition pour la dotation en générateurs dialyse du centre hospitalier du Point G, la formation continue du personnel en hémodialyse et la construction de nouveaux centres de dialyse. “Il faut reconnaitre que malgré ces efforts, le nombre de patients en dialyse ne cesse d’accroître, touchant tous les âges avec un taux élevé chez la tranche d’âge jeune. A cet effet, la Sonema compte s’impliquer activement dans la lutte contre les maladies rénales tout en procédant en collaboration avec la JCI et l’ADM à des dépistages, conférences à Bamako, Kayes, Mopti, mais aussi des sensibilisations et d’information dans les régions de Sikasso, Ségou dans les jours et semaines qui suivent”, a-t-il indiqué.
Rappelons que la Sonema, une jeune société savante créée en 2018, composée de professionnels de la néphrologie et d’autres spécialités médicales, a décidé d’accompagner l’Amicale des dialysés du Mali et la Jeune chambre Internationale universitaire dans le projet Renal-Care. Le président de la JCI Universitaire Bamako Etoile 2023, Boubacar Tangara, précisera que le projet Renal-Care est né d’une idée importante, à savoir aider les personnes atteintes d’insuffisance rénale à vivre une vie meilleure vie et sensibiliser la population sur la maladie rénale. Et depuis 2018, la JCI Universitaire Bamako Etoile collabore avec l’ADM en vue de sensibiliser la jeunesse malienne sur la problématique de l’insuffisance rénale et de venir en aide aux personnes atteintes par cette maladie afin de réduire son taux de prévalence. “Nous travaillons avec des experts de la santé, des bénévoles pour prévenir et diagnostiquer cette maladie. Nous sommes animés par le désir de faire une différence dans la vie des personnes touchées par cette maladie et de leur offrir un avenir meilleur”, a-t-il souligné. Adama Diamoutènè, conseiller technique au ministère de la Santé et du Développement social, a dit avoir pris bonne note de toutes les doléances faites au cours de cette rencontre et a promis de les remonter afin qu’il y ait une solution.
Marie Dembélé
Source: Aujourd’hui-Mali