L’exploitation sexuelle est selon plusieurs acteurs une des pires formes de violation des droits humains en reléguant la victime au simple statut de marchandise qui peut être achetée, vendue, violée, battue, torturée. Elle fait également des victimes des objets de consommations ou encore pires. Selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), 92% des victimes de la traite le sont dans le but d’être utilisées à des fins de prostitution.
Malheureusement, les victimes de l’exploitation sexuelle sont la plupart du temps des enfants et des femmes qui sont plus souvent recrutés par des gangs de rue ou des réseaux de prostitution à cause de leur vulnérabilité.
Il est important de rappeler que plus de 150 millions de filles sont victimes d’exploitation, de harcèlement et de violences sexuelles dans le monde. Ces comportements sont particulièrement présents dans les pays en crise. Les chiffres nous rapportent que 4 millions de femmes sont victimes de cette exploitation dont 500 000 femmes par an.
Selon une étude de Plan international intitulée « L’impact d’Ebola sur les enfants et les communautés au Libéria », l’exploitation sexuelle est un véritable fléau chez les femmes et les filles ayant perdu leurs parents à cause de l’épidémie d’Ebola. À Bomi (une région du Libéria) des femmes et des filles avouent que les hommes les harcèlent en permanence pour du sexe et ceux malgré les risques de contamination et, que les cas de viols sont fréquents.
Des actions concrètes ont été mises en place par certains pays, par exemple la République Démocratique du Congo, qui a mis en place un service de programme d’éducation à la vie familiale et en matière de population à l’école (EVF/EmP). Un service qui vise entre autres l’éducation auprès des élèves, qui a pour objectif de leur apprendre le comportement et les attitudes à avoir pour une sexualité responsable et une vie communautaire saine.
Le gouvernement du Québec qui a aussi mis en place il y a quelques années une stratégie gouvernementale pour prévenir et contrer les violences sexuelles 2016-2021 afin de lutter contre ce problème social.
À noter que, les femmes et filles vivant dans les pays en conflits sont dans la plupart de cas victimes de ce phénomène.
Thérèse Kamaté Stagiaire