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Journée mondiale de lutte contre le VIH Sida : LES FORCES ARMÉES MALIENNES ET LEURS DÉPENDANTS DÉPISTÉS

A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le VIHSida, le ministère de la Défense et des anciens Combattants, en collaboration avec l’Etat-major des Armées, a lancé hier sur la place d’armes du génie militaire, une campagne de sensibilisation et de dépistage des forces armées maliennes et de leurs dépendants. La cérémonie s’est déroulée en présence du généralDahirou Dembélé, représentant du ministre de la Défense et des anciensCombattants, du Secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre leSida (HCNLS), Pr. Moussa Maïga et du représentant de la coordinatrice résidentedu système des Nations unies au Mali, Kacou Assoukpé.

Le thème de cette année : « connais ton statut » s’inscrit, a expliqué le général Dahirou Dembélé, dans le cadre de l’accélération du processus d’interruption de la chaine de transmission du VIH et l’élimination de la maladie d’ici 2030, conformément aux objectifs de développement durable. L’atteinte de cet objectif, pour le général Dembélé, ne sera possible sans l’accès universel à la prévention, au traitement et au soutien aux groupes à risque dont les forces armées et de sécurité.

Selon le rapport de l’ONUSIDA, publié en juillet dernier,environ 36,9 millions de personnes ont vécu avec le VIH en 2017 et 940. 000individus sont morts des maladies liées au VIH dans le monde. En ce qui concerne notre pays, a annoncé le général Dembelé, avec un taux de prévalence de 1,1%, le nombre de personnes infectées par le VIH est estimé à environ100.000 individus.

Le général Dahirou Dembélé a rappelé au public, les quatre orientations du plan sectoriel du ministère de la Défense et des anciens Combattants à savoir la prévention de la transmission du VIH, la prise en charge globale des personnes infectées ou affectées, la surveillance, l’étude et la recherche.

Quant au Secrétaire exécutif du HCNLS, il a proposé, en collaboration avec l’armée, la création d’un programme dénommé « Femme et VIH en temps de paix et Femme et VIH en temps de conflit ». Ce plan, a expliqué Pr. Moussa Maiga, consistera à former des contingents de femmes militaires capables de réagir et de supporter les autres femmes en besoin d’assistance.

Il a fait allusion notamment aux femmes du Nord qui, selon lui, ont urgemment besoin d’assistance. Le programme en question, d’après lui, réunira les professionnels de la santé et des autres corps de métier de l’armée (le génie, l’infanterie, la logistique, l’aviation…), a détaillé Pr. Maiga.  « Tous ces corps travailleront ensemble pour soutenir les femmes victimes de violences sexuelles, physiques… », a précisé Pr. Maiga.

Le représentant de la coordinatrice du système des Nations unies au Mali dira à son tour, qu’il est de la responsabilité de tous, à ce que d’ici 2030, 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique. Une vision qui, selon Kacou Assoukpé, ne saurait être atteinte sans la mobilisation de toutes les couches de la société, plus particulièrement les femmes et les jeunes.

Enfin, Noumousso Mariko de l’association féminine d’aide et de soutien aux veuves et aux orphelins du Sida a apporté des témoignages vivants. Elle a expliqué qu’elle a appris son statut sérologique depuis juin 1998. Aujourd’hui, elle est conseillère en psycho-social des personnes vivant avec le Sida. Selon elle, tous ses enfants sont séronégatifs. Histoire de dire qu’être séropositif ne signifie pas la fin de la vie.

Amadou B. MAÏGA

L’Essor

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