Vendredi 28 juillet a eu lieu la Journée mondiale contre l’hépatite. Comme dans tous les pays du monde, le Mali a fait de cette pathologie infectieuse une priorité majeure de santé publique.
La date du 28 juillet qui consacre à la Journée mondiale de l’hépatite n’a pas été décrétée par hasard par l’Organisation mondiale de santé. Elle correspond à celle de la naissance du lauréat du prix Nobel, Dr. Baruch Blumberg, qui a découvert le virus de l’hépatite B et qui a mis au point un test et un vaccin contre l’hépatite B. Cette journée, c’est pour sensibiliser le grand public sur cette maladie qui est devenue un tueur silencieux.
Au Mali, les hépatites B et C qui sont les plus fréquentes et inflammations aigües du foie causées par un virus contagieux. Pour le Dr. Charles Dara, infectiologue, à l’échelle nationale, le taux de prévalence de l’hépatite B est estimé entre 9 et 13 % sur la base des études éparses. Mais, selon ses dires, une enquête nationale s’avère nécessaire pour plus d’exactitudes. Parmi les femmes enceintes cette prévalence est estimée à 17 % au niveau de l’hôpital Gabriel Touré
A en croire Pr. Moussa Dicko, spécialiste de la maladie de l’hépatite B, une personne sur dix développe une hépatite chronique et pour l’hépatite C, huit personnes sur dix. Et 15 % des femmes enceintes au Mali sont infectées avec un risque de les transmettre à leurs progénitures.
“On estime entre 700 et 800 000 Maliens qui souffrent de la maladie d’hépatite B et C. et 10 % des diabétiques sont porteurs du virus. Les modes de transmission de la maladie sont le sang et les produits dérivés du sang, sans oublier les tatouages des femmes, les voies sexuelles, la voie verticale (transmission de mère à l’enfant) la voie intrafamiliale, etc.”, a-t-il expliqué.
Conformément à l’Agenda 2030, date à laquelle les hépatites B et C doivent être éradiquées 2030, le Mali s’est engagé à gagner le pari en décrétant cette pathologie infectieuse comme une priorité majeure de santé publique.
En marge de cette Journée, plusieurs activités sont organisées pour sensibiliser la population sur les dangers de la maladie et de les inciter à aller se dépister pour connaître leur statut, afin de couper la chaîne de transmission de la maladie et permettre au Mali de gagner le combat.
Ousmane Mahamane
Source : Mali Tribune