Le Mali célèbre aujourd’hui 7 avril, la journée mondiale de la santé. Le thème retenu cette année est ”Pour un monde plus juste en meilleure santé”. Cette célébration intervient au moment où le pays est confronté à des défis liés au plateau technique sanitaire adéquat. De nombreux Maliens dénoncent le manque des soins de qualité et des matériels adéquats. Toutefois, les autorités sanitaires rassurent que des améliorations sont en cours.
« Nos hôpitaux manquent de matériels. La prise en charge n’est pas à hauteur de souhait ». C’est en ces termes que certains Maliens dénoncent la situation sanitaire dans le pays. Selon eux, il est temps que l’État prenne ses responsabilités. « Pour la qualité des soins au Mali, il y a énormément de choses à revoir. Il y a des problèmes d’équipements. À cela s’ajoute la négligence de certains agents de santé », expriment des habitants de Bamako. Pour d’autres, « au lieu d’être soigné, les malades font face au risque d’attraper d’autres maladies dans les hôpitaux ». Aussi, des citoyens dénoncent « la magouille » qui selon eux « prend de l’ampleur dans les services de santé ». Ils estiment que cela est « très mauvais ». « C’est comme si on tuait les gens là-bas », affirment-ils. « Les hôpitaux sont devenus des lieux de commerce. L’État doit s’assumer et veiller sur la qualité des prestations de services », soulignent d’autres usagers.
Pourtant, de leur côté, les autorités sanitaires indiquent que « ces dernières années, les centres de santé communautaire de Bamako et les centres de santé de référence sont dotés des matériels minimums pour répondre aux besoins des usagers ». Elles précisent que « les centres de santé communautaire de la capitale, sont dotés de laboratoires. Certains disposent même des matériels d’échographie ». Toutefois, Dr Ousmane Sy, responsable des maladies non transmissibles à la Direction générale de la santé, reconnaît que des efforts doivent davantage être faits. Selon lui, « l’idéal est d’améliorer le plateau technique ». M. Sy rassure que des actions sont en cours dans ce sens.
En attendant de trouver une solution, la population continue de dénoncer la qualité des soins et la cherté des produits pharmaceutiques.
Source : STUDIO TAMANI