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Journée Internationale sans Armes : Le SP-CNLP crie au manquement de moyens pour mener à bien ses missions !

La journée Internationale sans Armes est commémorée chaque 9 juillet à travers le monde, une journée instaurée par les Nations Unies en juin 2001. Pour l’occasion de cette année, le Secrétariat Permanent de Lutte contre les Armes Légères et de Petit Calibre (SP-CNLP) a organisé une conférence de presse, vendredi à son siège, sis à Médina Coura. L’objectif était de faire le point sur les activités réalisées et parler également de la problématique de la prolifération des Armes Légères et de Petit Calibre au Mali. C’était sous l’égide de sa Secrétaire Permanente, le Colonel-major Nema Sagara, en présence de certains représentants des organisations engagées pour la cause.

Faut-il le signaler, le Secrétariat Permanent de Lutte contre les Armes Légères et de Petit Calibre (SP-CNLP) est créé par l’ordonnance n°2017-21/P-RM du 30 mars 2017. Il constitue la cheville ouvrière de la Commission Nationale de Lutte contre la Prolifération des Armes Légères et de Petit Calibre, rattachée à la Présidence de la République. Ainsi, il est chargé de concevoir et de mettre en œuvre les orientations et les stratégies de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres, de définir des plans d’action opérationnels en rapport avec les autres services techniques chargés des questions de sécurité.

Lors de cette conférence, le colonel-major Nema Sagara a fait savoir que dans le monde entier, ce sont de millions d’armes qui circulent illicitement aux mains des civils. Pour notre part, le sahel est devenu un creuset d’armes et le Mali, notre pays n’échappe pas au phénomène.

En effet, dit-elle, le Mali, berceau des grands empires et de royaumes guerriers a toujours connu la présence d’armes dans les familles. Et ces armes généralement d’apparat ne présentaient pourtant pas de menaces car les détenteurs n’avaient aucune autre arrière-pensée que de manifester leur virilité. Et que ces armes constituent un prestige pour la famille, notamment les armes de chasse.

« Mais depuis bien des années, avec les rebellions successives et à partir de 2011, avec la crise libyenne et 2012 avec la crise que connait le Mali, la possession d’armes par les civils, dont les armes de guerre, c’est-à-dire des armes réservées uniquement à nos forces de défense et de sécurité est devenue un phénomène courant avec la prolifération des milices et des groupes d’autodéfense pour se défendre contre les groupes armés terroristes. Aussi, ces armes sont venues raviver tous les anciens conflits inter et intracommunautaires » a indiqué le Colonel-major Sagara.

Pour elle, en tant que Secrétariat Permanent de la lutte contre la prolifération des ALPC, il sied à lutter contre ce phénomène à travers des séances de sensibilisation des communautés sur le danger des armes, l’encadrement des artisans fabricants d’armes, l’appui du gouvernement à disposer d’instruments juridiques pour le contrôle des armes et même la bonne gestion des stocks nationaux d’armes. De même que l’incitation des communautés à se débarrasser volontairement de leurs armes ou à les régulariser par l’obtention de permis de port d’armes.

A cet effet, pour mener à bien leurs missions, le SP-CNLP a élaboré un plan d’action pluriannuel 2019-2023. Cependant, cette structure peine à mobiliser les moyens nécessaires à la mise en œuvre de ce plan d’action. « Toutefois, nous ne baissons pas les bras et multiplions les contacts afin d’atteindre nos objectifs, c’est-à-dire ‘’Un Mali sans armes’’. C’est certes un slogan, mais nous y croyons et exhortons tout le monde dont vous les médias à nous aider » a plaidé le Colonel Sagara.

Présente pour la circonstance, Dr Mariam Djibrilla Maïga, directrice exécutive de la Coalition Nationale de la Société Civile pour la Paix et la Lutte contre la Prolifération des Armes Légères dans son intervention a sollicité l’aide des autorités traditionnelles, des femmes et des jeunes dans leurs missions de sensibilisation. Tout comme Colonel-major Sagara, elle aussi a touché le point de manque de moyen pour la Commission Nationale de lutte contre la Prolifération des Armes Légères et de Petit Calibre.

A noter que les fabricants d’armes au Mali ont droit de fabriquer les fusils de chasse mais pas les pistolets étant donné que les braqueurs s’en servent pour des cas de cambriolage, de crime, entre autres.

Par Mariam Sissoko

Source: Le Sursaut- Mali

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