Les acteurs en charge du patrimoine culturel et naturel étaient face à la presse locale, ce jeudi 18 mai 2023, à la faveur d’une conférence-débat. C’était en marge de la célébration de la journée internationale des Musées au Parc national.
Ladite cérémonie était placée sous la houlette du Dr Alpha Diop, parrain non moins architecte, vice-président d’Icomos international. Il s’agissait pour les acteurs de mobiliser et sensibiliser les populations sur les effets du changement climatique sur les valeurs et comment les ancêtres ont résisté en développant les mécanismes de résilience pour se préserver contre les effets néfastes du changement climatique.
En marge de la célébration de la Journée mondiale des Musées, les acteurs en charge du patrimoine culturel et naturel ont invité le gouvernement du Mali à s’impliquer au rayonnement de la culture malienne. Placée sous le thème : ” Patrimoine en transformation, Musée, durabilité et bien-être, le patrimoine naturel et culturel d’Afrique au-delà des frontières “, cette Journée vise à mobiliser et sensibiliser les populations sur les conditions d’utilisation de la culture et les savoirs locaux pour atténuer les risques et les impacts récurrents liés à la crise du climat et contribuer au développement durable au Mali et du Sahel.
Pour Dr Lassana Cissé, président de la cérémonie, le Mali est un pays de patrimoine. De ce fait, dit-il, le Mali doit avoir plus de sites naturels inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. « Le Mali est un pays de patrimoine. Nous avons plus de 30 sites classés patrimoines nationaux, mais n’avons que 4 sites inscrits sur la liste de patrimoine mondial de l’Unesco. Il s’agit des sites de Djéné, Tombouctou, pays Dogon et les Tombeaux des Askia », a-t-il regretté. Poursuivant, il a invité le gouvernement à travailler sur le dossier de l’inscription afin de permettre d’avoir plus de sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Selon lui, le Mali est en retard sur le dossier d’inscription sur la liste de patrimoine mondial de l’Unesco avec seulement 4 sites inscrits comparativement au Sénégal qui a 7sites inscrits dont 2 sites naturels. « Nous sommes relativement en retard parce que nous ne travaillons pas sur le dossier de l’inscription. C’est le rôle de l’Etat. L’Unesco n’inscrit pas de site. Ce sont les États qui doivent proposer sur la base de dossiers », a-t-il martelé.
De son côté, Dr Alpha Diop, le parrain non moins architecte, vice-président d’Icomos international, a insisté sur le peu de représentation des sites africains sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. « Nous sommes à peine 8,47% sur la liste de la représentation africaine sur la liste des patrimoines mondiaux de l’Unesco. Ce qui est très peu pour plus de la cinquantaine de pays de la région africaine », a-t-il souligné. Il a par ailleurs lancé un appel au gouvernement à contribuer au développement de la culture en redynamisant le domaine de l’architecture.
Siriki KONE
L’Alerte