A l’instar la communauté internationale, le Mouvement pour la Sauvegarde des Droits de l’homme (MSDH), a célébré le 10 décembre, Journée Internationale des Droits de l’Homme. Parmi les nombreuses violations des droits de l’Homme, le MSDH a mis l’accent sur le cas sur des personnes incarcérées qui en plus de leur peine subissent le coup de la société.
« C’est l’occasion pour nous de rappeler les droits des citoyens qui sont oubliés dans la société comme le détenu qui est mal vu, car de nos jours, la prison est perçue comme une honte », note le communiqué publié par le Mouvement pour la Sauvegarde des droits de l’Homme (MSDH), le 10 décembre 2012, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits de l’Homme. Selon cette organisation, la célébration du 72e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme intervient dans un contexte où l’espace accordé aux libertés et à la société civile se rétrécit de façon considérable au Mali et dans la sous-région, en générale. En effet, une occasion mis à profit par le MSDH pour exhorter les plus hautes autorités du Mali « à procéder dans les plus brefs délais au processus de désengorgement de nos prisons en fin de mieux gérer la condition carcérale et de permettre à un bon nombre de détenu de bénéficier de la liberté ». Parallèlement à cette question de détenus, le Mouvement pour la Sauvegarde des droits de l’Homme (MSDH) a également manifesté sa préoccupation face à toutes les autres formes de violence des Droits de l’Homme au Mali. De la situation sécuritaire au phénomène de la pratique de l’esclavage par ascendance et passant par les violences basées sur le genre, dont il considère d’ailleurs comme l’une des violations des droits fondamentaux les plus fréquentes au Mali, le MSDH a rappelé le caractère ultime et sacrée de l’être humain. Face à toute cette énumération, le MSDH a salué vivement l’initiative des Assises Nationales de la Refondation qui, selon lui, peut être mis à profit pour mieux diagnostiquer et corriger les faiblesses du Mali en matière de la protection des droits de l’homme. « Nos condoléances les plus attristées pour les pertes en vies humaines liées à cette crise sécuritaire et multidimensionnelle » a-t-il présenté à l’endroit de toutes les victimes d’injustice au Mali.
Il a déploré la détérioration de la situation sécuritaire qui a véritablement « diminué, la libre circulation des personnes à l’intérieur du pays ». Toujours dans e cadre de la situation sécuritaire du pays, le MSDH estime que les initiatives dont « la création fulgurante des groupes d’auto-défense dont les missions restent floues… n’ont pas tendance à apaiser la situation sociale entre les ethnies d’une même communauté ». Par ailleurs, en tant qu’organisation de défense des droits humains qui a spécifiquement pour mission de réduire l’ensemble des violations des droits de l’homme au Mali, le MSDH a saisi cette occasion pour exiger des vraies poursuites contre les auteurs des crimes et infractions qui concernent les Droits de la personne humaine « respecter les droits de l’homme ne relève pas du choix politique, mais d’une obligation juridique et morale » a-t-il rappelé mettant l’accent sur la récente recrudescence du phénomène de l’esclavage par ascendance. « Nous avons aussi assisté à la recrudescence de la violence en relation avec le phénomène de l’esclavage par ascendance dans la région de Kayes ou on constate avec amertume des personnes réduite en esclave qui a occasionné des déplacements massifs de ces prétendus descendants d’esclave ce qui constitue aujourd’hui l’une des graves violations des droits humains au Mali et considéré comme un crime contre l’humanité dans la déclaration universelle des droits de l’homme et dans toutes les constitutions des pays du monde entier » note-t-on dans le communiqué.
Cette édition qui marquait le 72e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme était placé sous le thème, sur le plan international, « L’EGALITÉ : tous humains, tous égaux-pour un monde meilleur, plus juste, plus vert ».
Issa Djiguiba
Source: LE PAYS
