Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la jeune fille, l’Ambassade du Royaume d’Espagne au Mali, avec l’appui technique de l’Agence Espagnole de Coopération Internationale au Développement ; et en collaboration avec le Bureau de l’UNFPA et d’ONU-Femmes, a initié un «Festival des jeunes filles » au Mali. L’objectif de cette manifestation est de créer un espace visant à aider les filles à développer leur compétence personnelle et faire face aux défis de la croissance dans un monde en pleine évolution.
La cérémonie de lancement officiel des activités dudit festival était présidée, ce mardi 10 octobre 2023, par le représentant du ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mandiou SANGHO, à l’ISPRIC ; en présence du directeur par intérim de l’ISPRIC, Aboubacar Sidiki BALLO; de l’Ambassadeur de l’Espagne au Mali, José Hornero GOMEZ ; du représentant de l’UNFPA, Yves SASSENRATH ; de la représentante du bureau ONU-Femmes au Mali, Mme Marie Goreth NIZIGAMA ; des étudiantes de l’Institut des Sciences Politiques, Relations internationales et Communications (ISPRIC).
En décembre 2011, l’Assemblée Générale des Nations unies a déclaré le 11 octobre « Journée internationale de la fille » afin de reconnaître les droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent de par le monde.
Le Thème international de l’édition 2023 est « Investir dans les droits des filles : notre leadership et notre bien-être ».
Au plan national, l’événement est placé sous le thème: « Pour la refondation du Mali : les filles comptent».
Ainsi, dans le cadre de la célébration de cette journée, l’Ambassadeur de l’Espagne au Mali a initié un «Festival des filles».
Les activités de cette manifestation visent, selon ses initiateurs, à favoriser l’autonomie et le développement de la fille (mentorship) ; favoriser les compétences personnelles et corporelles ; sensibiliser les filles aux droits qui leur sont accordés et les encourager à les revendiquer ; fournir aux filles des informations sur l’importance de leur bien-être physique, émotionnel et mental.
Enfin, ce festival vise à inciter les filles à développer leur leadership et leur confiance en elles.
A l’ISPRIC, les activités de ce festival ont donné lieu à un mentorship avec les étudiantes de l’Institut et d’autres universités intéressées.
De son côté, l’ONU-Femmes a procédé à la distribution de kits.
Dans son intervention, l’Ambassadeur d’Espagne au Mali, José Hornero GOMEZ, a insisté sur la nécessité d’investir autant que possible dans l’éducation de la jeune fille qu’il présente comme un vecteur essentiel pour l’éradication de la pauvreté et pour la pleine participation des filles à la société et dans les décisions qui les concernent. Il a souligné que l’éducation améliore la santé et le bien-être des filles et des adolescentes.
« On estime que pour chaque année supplémentaire d’enseignement secondaire qu’une fille reçoit, son potentiel de gain augmente de 10 à 20%. Plus vous vous préparez, plus vous avez des chances de vie et d’améliorer votre bien-être», s’est-t-il adressé aux filles âgées de 10 à 15 ans.
Pour lui, cette journée est également l’occasion de rappeler la violence dont souffrent de nombreuses filles et à réfléchir aux conséquences des pratiques qui compromettent la possibilité d’un développement personnel.
Au nom de Mme le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, M. SANGHO a adressé ses chaleureux remerciements à l’Ambassade du Royaume d’Espagne au Mali pour cette belle initiative.
Au Mali, a-t-il fait savoir, les filles et les femmes sont les premières victimes des crises, des mutilations génitales, des mariages forcés et de la privation de certains droits qui constituent autant d’atteinte à leur dignité et à leurs droits fondamentaux.
« Globalement, les conditions de vie des filles demeurent précaires et constituent un défi pressant pour notre pays engagé dans la voie de la refondation pour son développement harmonieux », a-t-il reconnu.
Il s’est dit persuadé que ce « Festival des filles » contribuera à plus de réflexion et d’orientations stratégiques pour renforcer les capacités des jeunes filles sur les défis liés à leur mieux-être.
Par Abdoulaye OUATTARA
Info Matin