En prélude de la Journée de l’industrialisation de l’Afrique (JIA) prévue du 1er au 3 décembre prochain au Parc des expositions de Bamako, les organisateurs de ce grand événement des industries étaient face à la presse, le jeudi 2 novembre dernier, au ministère du Développement industriel pour parler de l’événement.
La conférence était animée par Mohamed Aly AG Ibrahim, ministre du Développement industriel, accompagné par Cyril Achkar, président de l’Organisation patronale des industriels (OPI), de Boubacar Tandia, président de la Commission d’organisation de la JIA 2017, ainsi que des patrons des industries maliennes.
Placé sous la présidence de Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéita, président de la République, ce grand rendez-vous industriel du pays se tiendra du 1er au 3 décembre 2017 au Parc d’expositions de Bamako. Et elle aura comme thème « L’écosystème de l’industrie ». Il s’agira de parler de tout ce qui a un rapport avec l’industrie.
Dans son discours de bienvenue, Mohamed Aly AG Ibrahim, ministre du Développement industriel, a expliqué que cette Journée de l’industrialisation de l’Afrique (JIA) est une journée de plaidoyer qui s’inscrit parfaitement dans la vision présidentielle du Développement industriel. « Au cours de cette journée, c’est les industriels qui s’adressent à des partenaires pour voir ensemble ce qui est nécessaire pour notre industrie. Avec cette journée, nous allons débattre d’un thème très important dans lequel on retrouve toutes les questions liées à la problématique de l’industrialisation de notre pays », a-t-il précisé.
Après son intervention, Cyril Achkar, président de l’Organisation patronale des industriels (OPI) dit se réjouir de la présence du Ministre à leurs côtés, avant de centrer ses propos sur les enjeux de la Journée qui a pour objectif, selon lui, d’initier le consommer malien parce que consommer malien est synonyme du développement industriel du pays. « Pour importer 1 000 tonnes de sucre, il faut deux personnes, mais pour produire 1 000 tonnes, il faut 100 personnes. Ce qui montre que le développement d’un pays passe forcément par sa production locale », a-t-il rappelé, avant de préciser que « l’industrie porte en elle les germes du développement. Par exemple, le prix d’un immeuble est le prix d’une usine. Et l’usine emploie 50 à 100 personnes donc elle a un impact sur l’économie ». Il a conclu ses propos en faisant un bref tour d’horizon de l’industrie au Mali, tout en rappelant l’importance de l’industrialisation pour un pays comme le Mali.
Quant au président de la Commission d’organisation de JIA 2017, Boubacar Tandia, cette Journée de l’industrialisation de l’Afrique permet aux industriels de faire un plaidoyer auprès des autorités du pays afin d’attirer leur attention sur les problèmes auxquels les industriels sont confrontés. « La Journée s’étend sur trois jours. Le premier jour sera le lancement qui sera sous la présidence du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, le deuxième jour sera consacré aux thématiques sous le parrainage du Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga. Et le troisième jour sera consacré à l’ouverture au grand public », a-t-il expliqué. Il a aussi souligné que cette Journée de l’industrialisation est une opportunité pour les industriels maliens parce que c’est un espace idéal pour les industriels et les investisseurs en vue de découvrir les produits « Made in Mali ».
Plus de 100 exposants attendus
En réponse aux questions des journalistes sur le nombre d’exposants pour cette édition, le président de la Commission d’organisation, Boubacar Tandia, a expliqué qu’il y aura un bon nombre d’exposants cette année. « Lors de la première édition de la Journée de l’industrialisation de l’Afrique, nous avons commencé avec une vingtaine d’exposants, mais en 2015, nous avons enregistré 84 exposants et cette année, on compte aller avec plus de 100 exposants. Au cours de la journée, il y aura un panel de haut niveau avec la participation des écoles et centres de formation technique et professionnelle », a-t-il conclu.
Mahamadou TRAORE
Président de la commission d’organisation de la journée de l’industrialisation de l’Afrique
Boubacar Tandia un opérateur économique discret mais efficace et méthodique
A la tête du Groupe qui porte son nom, Boubacar Tandia est l’un des grands acteurs de l’industrie malienne, notamment de l’agro-industrie où il distribue ses produits à travers plusieurs marques dont Sancho, Akounia…sans compter son usine de carton, la Sosinem et les Tréfileries Tandia, unité industrielle productrice de produits métalliques dont le fameux “téméfou” utilisé par les femmes pour curer leur vaisselle. Pour ne citer que ces activités-là car il y en a d’autres. Mais malgré cet empire des affaires qu’il a su bâtir pas à pas depuis plus d’une quinzaine d’années, Tandia ne fait pas trop parler de lui pour avoir choisi comme credo l’efficacité et la rigueur dans la discrétion.
Après avoir été déclaré perdant lors des dernières élections consulaires de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (Ccim), à travers un scrutin qui n’était pas dépourvu de reproches, il a préféré se retirer dignement, là où beaucoup attendaient de le voir engager une bataille judiciaire à travers un recours en contentieux. “Je ne serai jamais un élément de division du secteur privé. Je suis pour l’unité et la concorde” avait-il préféré dire, se gardant de poser un quelconque acte en mesure de causer des lézardes dans les milieux d’affaires du pays.
Preuve de sa bonne foi, il reste disponible et engagé pour la promotion du secteur privé, notamment à travers l’Organisation patronale des industriels (Opi) où il est très actif et en plus n’hésite jamais à apporter son soutien lorsqu’il s’agit de faire preuve de solidarité et d’entraide, au-delà même du secteur privé. Deux valeurs qui lui ont été inculquées à travers son éducation soninké.
C’est donc lui qui a en charge l’organisation de la prochaine Journée de l’industrialisation de l’Afrique aux côtés de celui qui est l’une des plus grandes icônes du développement industriel du Mali, Cyril Achcar, président de l’Opi. Ce qui constitue, à n’en pas douter, un ticket gagnant.
A.B. NIANG
Aujourd’hui-Mali