Les 17 et 18 novembre 2023, le ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale a organisé un atelier de formation des journalistes, blogueurs, activistes, reporters et animateurs radios sur le “Journalisme sensible aux conflits” à l’hôtel Sheraton de Bamako. La formation ayant regroupé plus d’une soixantaine de personnes, a été animée par Salif Sanogo, journaliste et ancien directeur général de l’ORTM.
Définir le concept “Journalisme sensible aux conflits”, expliquer l’éthique et la déontologie du métier de journaliste ainsi que les textes régissant la profession au Mali, parler du code de conduite dans la pratique du journalisme afin de faire une bonne couverture médiatique de l’actualité en période de conflits, voilà entre autres les points sur lesquels a porté l’atelier de formation des journalistes, blogueurs, activistes, reporters et animateurs radios sur le thème évoqué ci-dessus.
Pour les organisateurs, ces 48 heures de formation ont pour objectif de contribuer à la création d’un environnement sociopolitique sain et de promouvoir la paix et la cohésion sociale par le biais d’une communication consciente des enjeux socio-sécuritaires que connaît le Mali actuellement.
Intervenant dans le contexte de la crise multidimensionnelle, le Mali à travers, le ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale estime qu’il est plus que jamais nécessaire pour le pays de former des hommes de médias conscients des sensibilités liées à la crise.
C’est dans cette perspective que lors de la présente formation, les participants ont été mieux outillés de manière qu’ils puissent relayer des informations vérifiées tenant compte du contexte en vue de participer à la recherche des solutions et à l’apaisement du climat social.
Cette formation était aussi le lieu de faire comprendre aux participants qu’être un journaliste sensible au conflit, c’est être un journaliste qui milite en faveur de la paix. L’expression “Journalisme sensible aux conflits”, ont-ils précisé, est née de la volonté de certains journalistes, de ne pas se contenter de couvrir les guerres et les autres crises sociopolitiques, mais aussi de contribuer à les prévenir.
Tenant compte de la prolifération de fake news et de dérives de la part de certains acteurs de la sphère médiatique, le formateur Salif Sanogo a fait remarquer que les jeunes journalistes bloggeurs et activistes commencent à pratiquer le métier alors qu’ils n’ont reçu aucune formation dans le journalisme et transgressent donc les règles éthiques et déontologiques qu’ils ne maitrisent pas.
Présent à la cérémonie d’ouverture, le ministre de la Réconciliation, Colonel Ismaël Wagué, président de l’atelier, a apprécié l’initiative. Pour lui, le journalisme est au cœur du combat de chaque jour contre la violence, les stéréotypes, l’uniformisation du monde, la manipulation des ressources et l’injustice. C’est pourquoi il a réaffirmé son engagement aux hommes de média qui, selon lui, aideront le pays dans ce moment important de son histoire. “Le pays a besoin de journalistes, de blogueurs et d’activistes bien formés et archivables de l’éthique et de la déontologie pour pouvoir émettre une critique positive”, a-t-il avancé.
Durant ces deux jours, les participants ont appris sur le journalisme sensible au conflit. Notamment, ils ont été éclairés sur la question d’éthique et de déontologie qui est une garantie de fiabilité et de qualité de l’information. Enfin, ils ont appris des notions sur la pratique journalistique en zone de conflit. Une expérience qui pour eux, a été à hauteur de souhait. L’atelier s’est terminé par une cérémonie de clôture et la remise d’attestations aux différents participants.
Siguéta Salimata Dembélé
Stagiaire
Mali Tribune