Durant quatre jours (16 au 19 décembre 2019), des journalistes de la presse écrite et des radios venus de l’intérieur du Mali (Sikasso, Kita, Mopti, Macina, Tombouctou, Bourem, Diré) et ceux du district de Bamako ont pris part à cette session de formation.
Le directeur du projet Internews Mali, Claude Cyril, dira que l’ONG est au premier rang pour le renforcement des capacités des journalistes partout où elle est présente. Elle a été fondée par des journalistes dans le souci d’aboutir à une presse plus professionnelle et libre en termes de citoyenneté et de démocratie.
La session a été axée sur des thématiques notamment la définition du journalisme d’investigation, le cadre juridique et réglementaire, la loi et déontologie de l’investigation, la différence ou les nuances entre l’investigation et l’enquête qui se confondent très souvent, le genre au sein du journalisme d’investigation basé sur le fact checking (vérification des faits), le data journalism (journalisme de données), les étapes clés pour mener une investigation journalistique, la protection des sources, la pratique du journalisme d’investigation à l’ère du numérique qui a inévitablement bousculé et contraint la presse et le journalisme à s’adapter à ces nouveaux codes.
Pour David Dembélé, facilitateur, journaliste d’investigation et membre fondateur du Réseau malien des journalistes d’investigation (RMJI), le journalisme d’investigation est un genre particulier au sein du journalisme conventionnel qui a pris ses marques dans les années 1800. Selon M. Dembélé, le journalisme d’investigation consiste à aller fouiller, prendre des risques, se donner le temps de travailler sur des sujets sensibles et critiques surtout d’intérêt publique. Et d’ajouter qu’il souhaiterait que la formation soit suivie d’actions concrètes pour les participants.
“Moi en tant que facilitateur, animateur, je souhaiterai que cette formation soit suivie d’actions concrètes et qu’elle puisse impacter sur votre façon de travailler quand vous aurez à faire avec des sujets d’enquête, de fact checking et de data journalism”, a-t-il lancé.
Selon le porte-parole des participants, Mamadou Haïdara, de la radio Voix des jeunes de Kita, “nous sommes satisfaits d’avoir cette formation. Elle a été bénéfique pour nous et le facilitateur maîtrisait le thème choisi et nous sommes suffisamment armés pour faire le journalisme d’investigation. Nous demandons aussi aux initiateurs d’étendre ce projet de formation à d’autres thématiques”, a indiqué le porte-parole. Lire la suite sur aumali…
Awa Sogodogo
Source: l’indicateur du renouveau