Le légendaire musicien, Johnny Pacheco, considéré comme l’un des pères de la salsa, s’est éteint à l’âge de 85 ans, lundi dernier, à New York. Il a été sans doute l’un des musiciens qui ont beaucoup marqué les esprits en Afrique et particulièrement dans notre pays. Musicien, compositeur et producteur, Johnny Pacheco naquit en 1935 en République dominicaine, dans la ville de Santiago de los Caballeros. De son vrai nom Juan Azarias Pacheco, il finit par prendre le sobriquet Johnny Pacheco. Il était arrivé enfant à New York avec sa famille. Il avait fondé la maison de disques Fania Records et le groupe historique Fania All-Stars par lequel sont passées des icônes de la salsa comme Celia Cruz, Hector Lavos ou Willie Colon.«Avec une grande douleur dans l’âme et un grand vide dans mon cœur, je vous annonce que le maestro Johnny Pacheco est mort aujourd’hui dans la paix. Mille mercis pour vos prières et pour tout l’amour que vous lui avez toujours donné», a déclaré son épouse, Cuqui Pacheco, dans un communiqué publié au nom de la famille sur le compte Facebook officiel de l’artiste. Le musicien avait été hospitalisé d’urgence il y a quelques jours pour raison de pneumonie.
Après des études musicales à la célèbre Juilliard School de New York, il avait commencé sa carrière dans les années 50 et avait accédé à la célébrité avec l’orchestre Pacheco y su Charanga. Il avait fondé en 1964 Fania Records avec l’avocat Gerald « Jerry » Masucci. Le nom de Pacheco n’est pas seulement synonyme de salsa, de Fania, de Caraïbes mais surtout de sabrosura. Homme orchestre de la cause latine, il est passé, depuis 1951, par tous les coins et recoins de la rumba, du mambo, du latin jazz… À la fois percussionniste, flûtiste, clarinettiste, choriste, danseur, compositeur, impresario, producteur…son nom est étroitement lié à l’histoire de la musique latine New-yorkaise.
Grâce à son talent de multi-instrumentiste, Johnny Pacheco commença à jouer dans les groupes de Tito Puente, Tito Rodriguez, Xavier Cugat et Stan Kenton, entre autres. Après avoir fondé un groupe, il a inauguré le catalogue par l’album « Canonazo».
Pacheco, en plus de sa carrière musicale, se consacra à la production et lança ainsi la carrière de nombreux musiciens. Dans les années 70 et 80, la compagnie Fania Records devint la plus importante de toute l’histoire de la musique latine.
Synthèse de
Youssouf DOUMBIA
Source : L’ESSOR