Avec les restrictions imposées par les instances communautaires, nul doute que le ministre de la Jeunesse et des Sports est pénalisé à l’instar des autres membres du gouvernement, au regard notamment de sa régularité dans les différents déplacements de l’équipe nationale de football. Et le moins qu’on puisse dire c’est que les résultats de cette constance se mesurent déjà à la taille des performances engrangées depuis que Mossa Ag Attaher est aux commandes de ce département sensible. Sa recette ne tient pourtant pas du miracle. Elle a consisté à dépolluer d’abord l’atmosphère des crises cycliques ayant longtemps miné le monde malien du football, un obstacle dont la levée aura permis d’optimiser de remarquables efforts en direction de ce secteur. Les innovations apportées vont notamment des conditions d’hébergement des footballeurs aux commodités de leur transport, en passant par la régularité des émoluments. C’est ainsi que les primes, jadis en souffrance le plus souvent, ne figurent plus au nombre des préoccupations et hantises des sélections nationales. De nos jours, les acteurs du foot se réjouissent, en effet, qu’elles soient assurées avant même le déroulement des compétitions, tandis que les encadrements de l’équipes nationales maliennes sont de moins en moins agacées par les gênants grincements de dents en rapport avec les conditions d’hébergement et de voyage de leurs délégations. Cerise sur le gâteau, la brûlante question des arriérés de salaires d’entraîneurs ont récemment connu un règlement partiel et les plaidoyers du ministre auprès des plus hautes autorités sont en voie d’aboutir à un paiement total des dettes.
En retour, le foot malien s’illustre par des prouesses à la hauteur d’une nette amélioration de traitement chez ses acteurs, depuis l’avènement du jeune ministre et l’instauration d’une gestion plus vertueuse. En témoigne la série exceptionnelle de victoires qui rapproche le Mali, comme jamais auparavant, d’une qualification historique pour les phases finales de la prochaine Coupe du Monde.
La touche du ministre Mossa Ag Attaher n’est guère moins perceptible à travers de précieux investissements dans le perfectionnement des infrastructures de la discipline sportive la plus prisée au Mali. Ceux-ci se traduisent par la réouverture très prochaine du Stade du 26 Mars complètement rénové, quoiqu’au prix de sa disqualification pour les rencontres internationales. Idem pour le Stade Omnisports Modibo KEÏTA en voie d’amorcer sa réhabilitation, tandis que ceux de l’intérieur du pays sont pour la plupart dotés d’équipements et de commodités en adéquation avec leur vocation.
Le vent nouveau qui souffle sur le département de la Jeunesse et des Sports ne laisse pas en rade la couche juvénile en direction de laquelle sont déployées nombre d’initiatives illustratrices d’un élan nouveau d’épanouissement. Ainsi, la sous-représentativité de l’administration centrale, dans le nord du Mali, n’a pas empêché le lancement des travaux de la toute première «Maison des Jeunes» de Kidal, témoin parmi tant d’autres d’une volonté de faire de la jeunesse malienne un vecteur de la paix qu’elle incarne à nouveau depuis la réconciliation de ses tendances aux assises du CNJ à Bougouni.
C’est de la même dynamique que participe, par ailleurs, la tenue d’une série de tournois sportifs sous le signe de la paix et de la réconciliation nationale. Celui de Gao, sous la houlette du président de la Transition, a ainsi donné lieu à une convergence massive des jeunes de tous horizons. Une communion similaire s’est déroulée à Sikasso avec une combinaison harmonieuse de l’utile et de l’agréable, à savoir un don de sang de grande envergure.
Cet élan de civisme et de citoyenne est d’ailleurs une composante essentielle de la Politique nationale de la jeunesse dont le Mali s’est doté pour la première fois depuis son indépendance. Il comporte par ailleurs une orientation nouvelle du Service National des Jeunes que le département, sous l’égide de Mossa Ag Attaher, envisage de transformer en vivier de recrues pour l’armée nationale ou en ouverture au métier des armes pour la jeunesse. C’est dans cette optique que 500 jeunes dotés de la formation de base ont accédé aux rangs de l’armée malienne à la faveur d’un récent recrutement et le ministre envisage bien de l’instaurer désormais comme un créneau à chaque enrôlement au sein des FAMa.
En hissant ainsi la Jeunesse et les Sports au rang d’une exception gouvernementale par des succès à crever le plafond, le ministre Ag Attaher aura réussi la gageure de redonner ses lettres de noblesse à un domaine où chaque initiative se heurtait jadis aux clivages.
A KEÏTA
Source: Le Témoin