Alors que la brouille diplomatique entre Paris et Bamako s’emballe, une vieille affaire qui semblait enterrée remonte à la surface. Selon une rumeur qui enfle sur les réseaux, les autorités maliennes auraient ouvert une enquête sur l’attribution du marché des passeports biométriques maliens à une entreprise bretonne sur pression de Jean Yves Le Drian, ministre français des Affaires Etrangères.
L’histoire remonte à 2015, Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense, a en charge l’opération Barkhane. Il profite de sa position pour tordre le bras à feu le président Ibrahim Boubacar Keïta afin que l’entreprise bretonne Imedia, anciennement Oberthur, obtienne le marché des passeports et remplace la société canadienne Bank note qui était jusque là chargée de la confection de ces documents.
A l’époque, l’affaire avait fait scandale au Mali, les députés s’en étaient emparés et avaient posé des questions à l’Assemblée nationale. En effet, outre que ce marché ait été passé de gré à gré, la facture des passeports avait explosé et les recettes du gouvernement diminuées. Bref, ce n’était pas une bonne affaire, sauf peut-être pour un homme d’affaires du nom de Thomas Le Drian, le fils du ministre.
Circulez, rien à voir
En juin dernier, « Jeune Afrique » qui ne nous avait pas habitués à une telle audace contre les autorités françaises avait révélé l’affaire. Sans pratiquement aucune reprise par le reste de la presse française. Il était clair qu’en haut lieu Jean Yves Le Drian n’avait pas que des amis.…
L’été suivant, Jean Yves Le Drian voyait sa cote de popularité chuter à l’Elysée. Au point que l’hypothèse de son départ du gouvernement était évoquée. « Il y a une chance sur deux qu’il s’en aille », avait confié un député influent d’ »En Marche » à « Mondafrique ». Mais là encore, silence radio des principaux medias. Jean Yves Le Drian, l’artisan de la politique africaine de la France depuis dix ans et à ce titre principal responsable du désastre des relations entre Paris et Bamako, veille à son image et reste intouchable!
Source: Mondafrique