Avec plus de 500 hommes pour sa sécurité, une cinquantaine proche de lui-même, Iyad Ag Ghali est seul aujourd’hui. Lui qui continue de mettre à mal le retour de la paix au Mali, a assisté impuissamment à l’assassinat de deux de ses meilleurs hommes.
Le gros poisson Ahmada Ag Hama, de son vrai nom, était surnommé Abdelkrim al-Targui parce qu’il était Touareg. Sa Katiba avait revendiqué le rapt de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon, nos deux confrères envoyés spéciaux enlevés en novembre 2013, puis retrouvés morts juste après, non loin de Kidal. Si le premier avait pris ses distances d’avec Iyad, le second était son homme à tout faire. Ibrahim Ag Inawalen, de taille moyenne, était un homme de confiance d’Iyad Ag Ghali, chef d’Ançar Dine. Il était un maillon capital des relations entre Iyad et Aqmi. Lors de la libération des derniers otages d’Arlit en octobre 2013 et celle de Serge Lazarevic en décembre dernier, il était l’intermédiaire du Nigérien Mohamed Akotey.
L’amusement est fini
Chaque jour qui passe, l’amusement, pour ne pas dire la Minusma, se complique la tâche avec des communiqués pour se justifier, des gadgets et t-shirt pour les jeunes et des activités qui n’ont rien à voir avec son mandat. La Minusma tire sur elle-même à Bamako. Il ne restait que ça parce qu’elle a tiré sur les civils à Gao. Et ça sera la fin de l’amusement. Sinon, comment comprendre la mort du casque bleu bangladais et la blessure d’un second, sans qu’il n’y ait une seule trace ou impact de balle sur le véhicule. En tout cas, c’est ce qui ressort des informations données par une radio internationale. Si ce sont les premiers résultats de l’enquête, il faudra que la Minusma communique le reste de cette enquête. Il ne faut que ça soit comme la fusillade au niveau des logements de la Minusma à Magnambougou. Parce que la Minusma est en train de prendre le mauvais chemin. Et les gens se demandent si elle ne veut pas jouer le même rôle que les grandes Ong de la place.
Les oubliés
Ils sont nombreux, les habitants de Kidal qui aspirent à la paix. Mais ils ne savent pas comment le dire. À force d’être des victimes des maîtres des lieux, plus de 3 ans, les enfants de Kidal ne vont pas à l’école. Le centre de santé est vide, pas de médicaments. Même les Occidentaux qui étaient venus au nom du Mnla, pour voir comment reprendre les écoles, ont été confrontés à la triste réalité de l’insécurité. Il faut signaler que les maîtres à Kidal sont les hommes du Hcua et non du Mnla. Les populations de Kidal se disent oubliées par les autorités maliennes. Rien n’est entrepris pour elles alors que le temps passe vite. Les populations de Kidal se battent à leur manière. Elles ont regardé la cérémonie de signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale sur l’Ortm, mais le lendemain, elles ont été dépossédées de leurs antennes (TV). C’est grâce au Hcua qu’elles ont pu les récupérer. Plus de la moitié d’entre elles attend avec impatience le retour de l’administration qui se trouve basée à Gao.
Ministre à moto Jakarta
Un ministre de l’actuel gouvernement circule généralement à moto Jakarta pour aller faire du sport dans la zone aéroportuaire. Dès son arrivée à la maison, notre ministre se précipite pour enfiler sa tenue de sport. Cela fait quelques mois qu’il est remarqué par un groupe de jeunes. Ce groupe, composé de filles et garçons, fréquente le même espace que le ministre pour faire des exercices physiques dans les après-midi. Mais, il se trouve que l’une des filles traîne toujours les pieds, entre le bâtiment de la météo et le parc d’exposition, prétextant qu’elle fait du footing avant de rentrer à la maison. Il y a deux semaines, les autres filles ont compris qu’elle échange très souvent avec l’homme qui roule à moto Jakarta, c’est-à-dire le ministre. Le copain de la fille, informé, ses camarades et lui ont organisé un coup contre le ministre. Deux fois, le coup n’a pas marché à cause de la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation. Le ministre était occupé, pas de temps pour le sport. Vendredi dernier, les jeunes ont raté de peu le ministre, qui semble être très fort en conduite de moto. Il a roulé à tombeau ouvert, laissant la fille seule, de peur d’être tabassé par les jeunes.
25 mai en différé
Cette année, les festivités de la célébration du 25 mai, Journée de l’Afrique, ont été différées par le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. La décision du ministre a été prise à la dernière minute, bloquant bon nombre d’activités. Plusieurs pays africains voulaient mener des activités, en suivant le programme du Mali. C’est une semaine d’activités qui a été annulée ou différée, notamment la Semaine de l’intégration africaine, les rencontres de football, les concours dans le domaine de la musique, la cuisine, l’art. Finalement, rien de tout cela n’a été organisé. Même la simple montée des couleurs à la Tour de l’Afrique. Seul acte, le discours creux du ministre Diop à la télé ; un discours qui n’avait rien à voir avec la symbolique de l’unité africaine et de la lutte des pionniers de cette organisation. Peut-être que M. Diop est préoccupé par Alger, l’accord et la situation sur le terrain. Sinon rien n’expliquait le report des activités.
10 secteurs clés
Selon le magazine Caf, il y a 10 secteurs d’activités qui fabriquent des milliardaires en Afrique. Le journal et son site les classent comme suit : le secteur de l’alimentaire, le secteur des ressources minières, le secteur de la téléphonie, le secteur de la finance, le secteur du bâtiment, le secteur pharmaceutique, le secteur de l’immobilier, le secteur des assurances, le monde des médias et le secteur du textile. Ce classement par ordre d’importance prouve à suffisance que c’est le secteur alimentaire qui rapporte plus que les 9 autres, suivi des ressources minières et de la téléphonie. Au bas du tableau, on retrouve les mal lotis comme l’assurance, les médias (éternels parents pauvres, 4ème pouvoir sans pouvoir). Et enfin, le secteur du textile. Oui, parce que la production se fait rarement en Afrique, toutes les usines de transformation sont en Europe. Plus de 40% en Chine, qui domine aujourd’hui le monde.
Japon : un étudiant nigérian bat un record
Selon Caf Business Ufot Ekong, un jeune Nigérian étudiant au sein de l’Université de Tokaï (Tokyo, Japon) a obtenu la meilleure moyenne de l’établissement. Une moyenne qui n’avait pas été aussi élevée depuis 1965, Ufot a donc battu un record. Le Naija a décroché son diplôme en robotique et ingénierie électrique avec les félicitations du jury. L’ambassadeur du Nigéria au Japon était d’ailleurs présent pour la cérémonie de remise du diplôme du jeune homme. Dans sa première année d’université, Ekong a résolu une équation mathématique qui n’avait pas pu être résolue depuis 30 ans. Ufot a aussi été récompensé pour son niveau de langue en japonais. D’ailleurs, le brillant élève parle anglais, yoruba, français et japonais. Le natif d’Akwa Ibom détient deux brevets en son nom pour la voiture électrique Buhari qu’il a conçue. Il prévoit de la conduire le 29 mai à Abuja au Nigéria pour l’inaugurer. Le jeune homme travaille actuellement pour Nissan, mais il ne fait nul doute qu’il est destiné à un brillant avenir.
Une convention
Les responsables du cinéma malien, à travers le Centre national de cinématographie du Mali (Cncm), étaient présents au Festival de Cannes. C’est dans ce cadre que le Cncm et le Centre national de la cinématographie et l’image animée de la France ont signé le 13 mai 2015 une convention de coopération. Par cet accord, la partie française s’engage à donner la possibilité au cinéma malien d’être vu en France et en Europe dans le cadre de la distribution ; à faciliter la coproduction et à contribuer dans la formation dans le domaine du cinéma au Mali. Cette convention a été signée par Moussa Ouane, directeur du Centre national de la cinématographie du Mali et par la présidente du Centre français de cinématographie et de l’image animée. Elle a une durée de deux ans renouvelable. Le Mali à Cannes, c’était Souleymane Cissé avec son film «O KA» dans la série hors compétition et Rokia Traoré qui était membre du jury de cette année.
10ème anniversaire du festival « Croisements »
Héritier des années croisées France-Chine 2003-2005, le festival « Croisements » fête ses dix ans. Événement pluridisciplinaire ayant attiré depuis sa création plus de 8 millions de spectateurs dans toute la Chine, il est aujourd’hui le plus grand festival culturel français à l’étranger et le plus important festival culturel étranger en Chine. Parrainé cette année par dix personnalités du monde culturel chinois, le festival présente jusqu’au 10 juillet, avec le soutien de l’ambassade de France en Chine et de l’Institut français, plus de 400 manifestations dans près de 30 villes. Dix disciplines artistiques sont concernées : arts visuels, architecture et design, nouveaux médias, musique classique et contemporaine, jazz et musiques actuelles, danse, théâtre, nouveau cirque et arts de la rue, cinéma, littérature, jeune public. Plusieurs événements-phares sont prévus à cette occasion : une exposition « Lumière ! » avec une vingtaine d’artistes de la scène contemporaine, dont Daniel Buren, Laurent Pernot et Zhang Ding, pour célébrer 2015, « année de la lumière » décrétée par l’Unesco ; des représentations à Pékin du « Bourgeois Gentilhomme » de Molière, mis en scène par Denis Podalydès avec des costumes de Christian Lacroix ; ou encore une exposition « Le Corbusier » à Shenzhen. Pour la première fois, le festival mettra également à l’honneur les arts culinaires, avec plusieurs manifestations prévues.
Source: Le Reporter