C’est un autre scandale qui ne passe aux yeux des parties de l’Itie-Mali. Plus de 11 millions de F CFA de produits alimentaires (lait et sucre) et plus de 10 millions de F CFA en carburant. Du jamais vu ! La secrétaire permanente, Fatoumata Traoré, est à l’index.
L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) est dans la tourmente à cause de la gestion calamiteuse de sa secrétaire permanente, Mme Fatoumata Traoré.
Preuve irréfutable : lors de la session ordinaire du comité de pilotage, tenue la semaine passée au ministère des Mines et du Pétrole, le rapport annuel d’activités pour l’année écoulée a été rejeté par l’ensemble des participants.
Nous avons cherché à connaître les raisons de ce rejet par le comité de pilotage et nous avons été informés que le rapport financier présenté par Mme la secrétaire permanente contiendrait énormément des dépenses non justifiées et ne respectant pas les règles des dépenses publiques.
D’après nos informations, plus de 20 millions de F CFA ont été utilisés dans l’achat du lait, du sucre et du carburant sans avoir respecté la planification prévue en début de l’année par le comité de pilotage.Comment dans une structure sérieuse on se permet de dépenser plus de 20 millions de F CFA dans des produits alimentaires sachant que les défis à relever sont énormes.
Cela nous rappelle l’époque d’Ahmed Diane Séméga, alors ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, qui avait été épinglé par le Bureau du Vérificateur général (BVG) pour avoir dépensé 11 millions de F CFA dans le thé en une journée.
Qui a donc bénéficié de ces produits alimentaires et le carburant étant donné qu’aucun membre du personnel n’a un véhicule, hormis Mme la secrétaire permanente ?
Nous suivons avec intérêt la publication de ce rapport annuel d’activités pour l’année 2017 et interpellerons tous les acteurs impliqués dans ce processus et surtout la société civile sur qui repose l’espoir du peuple dans le cadre du suivi et du contrôle des biens publics. Nous interpellerons également le Bureau du vérificateur général et le Contrôle général des services publics.
C’est le lieu également d’interpeller les partenaires techniques et financiers (GIZ, Union européenne, Banque africaine de développement) dans le cadre de la contribution à la bonne gouvernance dans le secteur minier.
Nous y reviendrons !
Awa Camara
Source: La Lettre du Mali