Dans le cadre de son traditionnel point de presse bihebdomadaire, les responsables de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) étaient, hier jeudi, face à la presse à leur QG à Badalabougou, sis à l’Immeuble MAGANE. Au cours de cette rencontre avec les hommes de média, le Commandant de la force de la MINUSMA, le Commissaire de la Police de la MINUSMA, Issoufou YACOUBA, a indiqué que «Si les élections ne se passent pas bien, c’est un échec pour tous».
Cette conférence de presse était animée hier jeudi 15 mars 2018 par la Porte-parole de la MINUSMA, Myriam DESSABLES, et l’Inspecteur Général de Police, Issoufou YACOUBA, Commissaire de la Police de la MINUSMA.
Dans son mot introductif, Myriam DESSABLES, est revenue sur les grandes lignes des activités menées par la MINUSMA au cours des deux dernières semaines. Elle a surtout mis l’accent sur les activités commutatives de la Journée internationale des femmes dans notre pays. Elle a aussi indiqué la présence, dans nos murs, de l’expert indépendant, Suliman BALDO, dans le cadre de sa dixième visite sur la situation des droits de l’homme au Mali. Cette visite lui permettra de mesurer l’évolution de la situation depuis sa dernière visite en novembre 2017. Cette mission doit prendre fin le 16 mars prochain.
Par ailleurs, elle a annoncé que dans le cadre des efforts de réflexion engagés sur le long terme sur l’avenir des missions de maintien de la paix des Nations unies, une équipe indépendante, visite notre pays, et ce, jusqu’au 26 mars dans la cadre d’une revue stratégique de la MINUSMA
Le Commissaire de la Police de la MINUSMA, Issoufou YACOUBA, a présenté les missions qui relèvent de la Police au sein de la MINUSMA. Il a mis l’accent sur les activités réalisées dans le cadre de l’appui et de l’accompagnement aux forces de sécurité du Mali pour la mise en œuvre des mesures sécuritaires, conforment au mandat de la MINUSMA.
Après avoir décliné la composition de la sa force, le Commissaire Général, Issoufou YACOUBA, a affirmé que la Police de la MINUSMA n’a pas pour vocation de se substituer aux forces de sécurité du Mali. «On les accompagne à travers une série d’activités que nous menons», a-t-il précisé.
De même, a-t-il fait savoir, les engagements de la Police onusienne sont consignés dans un mémorandum d’entente signé en 2014 entre la MINUSMA et la partie malienne. De nos jours, la Police de la MINUSMA dispose d’un effectif de 345 officiers individuels, 11 unités de police et une unité spécialisée sur le territoire malien.
Pour faire face aux nouvelles menaces criminelles, la composante Police de la MINUSMA intervient aux côtés des forces de sécurité en termes de formation. De nos jours, plus de 26 000 policiers, gendarmes et gardes maliens ont bénéficié de plusieurs formations de la MINUSMA.
Toutes ces actions s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national intégré pour la sécurité au centre et au nord du Mali.
S’agissant de la sécurité des opérations électorales prévues pour le mois de juillet, le Chef de la Police de la MINUSMA a indiqué que la mission de l’ONU dispose d’une unité électorale. À ce niveau des formations sont déjà engagées au niveau des forces de sécurité pour l’accompagnement des forces maliennes dans le cadre de la sécurité des élections.
Aussi, a-t-il fait savoir, des équipements de maintien d’ordre sont en cours d’acquisition pour renforcer les capacités des forces de maintien d’ordre.
À ce propos, il a laissé entendre : «si les élections ne se passent pas bien, c’est un échec pour tous».
Pour ce faire, une nouvelle conception dans le cadre du Plan cadre de l’amélioration des relations entre les populations, les forces de défense et de sécurité en mise en place.
Dans cette nouvelle approche, le citoyen est mis au centre de toutes les stratégies de sécurisation de sa localité. «Rien ne vaut la source humaine», a-t-il lancé.
L’implication de la population permet d’avoir le renseignement pour anticiper, être proactif. Pour la réussite de cette nouvelle approche, les forces de sécurité ont besoin d’avoir la confiance des populations. «La sécurité est de nos jours une affaire de citoyen », a-t-il conclu.
Par Abdoulaye OUATTARA
info-matin