Il est des premiers souteneurs du colonel Assimi Goïta, leader de la junte militaire. Il aura été l’un des premiers – sinon le tout-premier – à réclamer sa candidature pour la présidentielle à venir.
Mais, depuis sa libération de prison, après un séjour de quelques jours, couronné par une condamnation de six mois de prison avec sursis, Issa Kaou Djim s’est mué en véritable opposant du pouvoir militaire en place.
« La transition est une période d’exception. Et le peuple malien, la communauté internationale et la CEDEAO ont accepté le principe de 18 mois. Aujourd’hui, qu’on aille dire à cette CEDEAO, qu’on a tant vilipendée, un autre délai de 5 ans, je pense que même ceux qui amené ce papier-là doivent s’interroger sur leur véritable intention. Nous avons dit que nous restons républicains et pour nous, seule la constitution malienne doit prévaloir ; c’est à dire, aller à des élections présidentielle et législative. C’est le président, démocratiquement élu, celui qui a la légitimité du peuple pour faire des réformes », a-t-il déclaré.
Pour l’ancien 4e vice-président du Conseil National de Transition, la prorogation de 5 ans de la Transition, réclamée par la junte militaire au pouvoir, est une « tentative d’imposer aux Maliens une dictature militaire ».
Mohamed El Heîba
Source : Canard Déchainé