A l’instar des grands nouveaux opposants au régime du président Keïta depuis leurs départs du gouvernement, en qualité de chef de gouvernement ou de ministres, Africable Télévision, la chaîne considérée comme le principal miroir de l’opposition malienne, a fait appel à l’ancien ministre, le Docteur Choguel Kokala Maïga.
A l’annonce de la programmation de son arrivée, beaucoup avaient vite fait d’installer leur fauteuil au premier rang, face à l’écran, avec espoir sans aucun doute qu’il vienne pour remuer le couteau planté par Me Tall, un ancien ministre que, Choguel avait pourtant laissé au gouvernement lorsque voilà deux ans, il terminait sa mission. Que non, cet ancien ministre qu’il convient désormais de qualifier de grand homme d’Etat, est apparu dans sa superbe, affichant une sérénité politiquement hors du commun des mortels de la basse-cour malienne.
Sans passion aucune, ce président de parti politique qui a cessé de figurer dans le gouvernement malien depuis plus de deux (ans), a éclairé de sa connaissance la lanterne d’une opinion totalement aveuglée, victime d’une horrible désinformation. Une bibliothèque, la meilleure de l’histoire politique récente de notre pays (1991- 2018).président Moussa Traoré, a sans aucune passion, aucune rancœur, dieu seul sait qu’il en avait gros sur le cœur au moment où il se décidait d’accepter l’invitation, a tout dit, tout ce que les maliens ne savaient pas ou très peu des intrigues politiques qu’ils ont certainement sans le savoir, contribué à rehausser d’un éclat machiavélique.
Jamais à aucun moment de ce grand débat dirigé avec maestria par notre jeune frère, le ministre Maïga ne s’est écarté de la vérité, de l’enseignement d’une histoire qu’il a souci de transmettre à la future génération et même de ses contemporains, propre, dépassionné et instructif. Tout téléspectateur qui a eu le flair de rester sur Africable en a eu pour son compte.
Il a su trouver les mots justes pour faire comprendre aux uns et aux autres, singulièrement à nous maliens d’ici et d’ailleurs, l’indécence de ne pouvoir rester soi- même lorsque sur plus de 16 millions, on a eu la chance de figurer dans un gouvernement de la République pour ne pas revenir jeter l’opprobre sur un système qu’on a servi sans jamais avoir osé broncher.
Sans le dire, le ministre Choguel nous a permis de comprendre que, beaucoup d’entre nous se servent de la couverture du Mali sans jamais avoir le moindre amour, la moindre passion pour ce pays. Il a par son sens très élevé du débat axé sur ses connaissances et son expérience du débat politique malien, réussi à nous faire apprendre la nature du politique malien, prompt à cracher dans le plat dès lors qu’il est invité à quitter la table.
De la méthode ayant conduit à la chute de Moussa Traoré, à la tentative du mouvement ‘’Antè A Bana’’, Choguel a tout expliqué et de la manière la plus convaincante, comme pour nous dire, que le complot permanent n’émane que de ceux –là qui continuent de se gargariser de leaders du mouvement démocratique. De la force Serval qui a certes sauvé le Mali en 2013 à la Minusma, le président Choguel a trouvé les mots justes pour parler aux maliens qui aujourd’hui encore, ne savent pas ou très peu ce qui se passe dans ce pays.
Kidal est refusé au Mali et par qui, tout le monde le sait, Choguel sur la question n’est pas allé par le dos de la cuillère.
Du lâchage du président par les maliens.
Le président Choguel Kokala Maïga a dit tout haut tout ce que les maliens jusqu’ici pensent tout bas. Sans ambages, il dira et c’est la stricte vérité, que les ennemis de ce pays, ne profitent que de nos propres comportements à l’égard du pouvoir. Prenant l’exemple sur le cas de Tomi, l’ami corse du président Keïta, le président du MPR, celui là même que, certains esprits malins attendaient pour enfoncer le clou, dira que, IBK et Tomi se connaissent depuis très longtemps et que cela est connu de tous depuis et pourquoi aujourd’hui on voudrait en faire une affaire. Incroyablement que cela puisse l’être, il a dit ce qu’aucun ‘’opposant’’, n’oserait dire ; à savoir le lâchage dont IBK a fait l’objet, une attitude qui fragilise n’importe quel président.
Dans sa lancée, il a prophétisé en estimant qu’aucun président après IBK ne gouvernerait dans la paix et la tranquillité tant que les maliens n’accepteraient de resserrer les rangs autour du président de la République. Pour un débat politique, le président du MPR a lancé un message fort, très fort à l’adresse de tous les maliens, politiques ou non, d’ici ou d’ailleurs. Même l’affaire de la parodie du 17mars, date de la mort de Cabral, le leader estudiantin, une parade commerciale honteuse, alors que le plus facile serait de nous confirmer ce que nous mêmes affirmons depuis des années, le lieu de sa sepulture.
A suivre.
Sory de Motti
Source: La Nouvelle Patrie