Le président tchadien Idriss Deby Itno est arrivé mercredi à Bamako, où il a été précédé par d’autres dirigeants invités à assister à la cérémonie d’investiture jeudi du nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keïta, selon la télévision publique malienne.
Le chef de l’Etat tchadien a été accueilli à sa descente d’avion par son homologue Keïta, selon des images diffusées par la télévision.
Il a été suivi peu après par son homologue nigérien Mahamadou Issoufou.
Avant MM. Deby Itno et Issoufou, plusieurs autres dirigeants et délégations invités à la cérémonie de jeudi étaient arrivés dans la capitale malienne.
Parmi eux, figurent les présidents Denis Sassou Nguesso (Congo) et Moncef Marzouki (Tunisie) et l’ex-président allemand Horst Köhler.
Plusieurs autres chefs d’Etat sont attendus entre mercredi et jeudi matin, dont François Hollande (France), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Macky Sall (Sénégal), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Alpha Condé (Guinée), Goodluck Jonathan (Nigeria), Thomas Boni Yayi (Bénin), Ali Bongo Ondimba (Gabon), Jacob Zuma (Afrique du Sud) et le roi du Maroc Mohammed VI, d’après deux sources officielles maliennes.
Des délégations conduites par des personnalités de divers rangs sont annoncées de plusieurs autres pays, dont le Qatar, l’Iran, la Russie, et d’organisations internationales.
La cérémonie de jeudi doit se dérouler au Stade du 26 Mars à Bamako, d’une capacité de 55.000 places et doit être marquée par des allocutions du président Keïta et de quatre de ses homologues, un défilé de troupes et un « intermède musical », selon le programme officiel.
Les présidents Keïta, Hollande, Ouattara et Deby Itno doivent tenir une conférence de presse jeudi après-midi au Palais présidentiel à Koulouba (près de Bamako).
M. Keïta, élu le 11 août, a déjà prêté serment le 4 septembre mais il s’agissait de l’aspect « institutionnel de l’investiture, la cérémonie de jeudi en est le volet « populaire », a précisé cette semaine à l’AFP une source officielle malienne.
La France a été le fer de lance d’une intervention militaire internationale au Mali, qu’elle a déclenchée en janvier 2013 et toujours en cours, ayant permis de chasser les groupes jihadistes qui ont occupé le Nord malien pendant plusieurs mois en 2012.
Le Tchad a dépêché au 2.000 hommes au Mali, où l’Afrique de l’Ouest a également déployé des troupes. La force africaine a ensuite été absorbée en juillet par la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).