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Interview (presque) imaginaire : IBK : « les fournisseurs de cet engrais pourri seront châtiés, comme dans les affaires précédentes »

« Qu’est-ce que tu fais ici, Le Mollah ? ». Telle est la surprise du président de la République, en nous voyant confortablement assis dans le salon cossu de l’avion présidentiel. Avec, dans une main, un dictaphone. Et, dans l’autre, un verre de « gnamacou-dji » bien glacé. C’était en fin de semaine dernière, au moment où il s’apprêtait à se rendre à Rome, en Italie, pour le sommet sur l’agriculture. Gêné de nous mettre dehors, IBK consent, finalement, à répondre à nos questions. Mais dans la cabine de pilotage, à l’abri des regards….indiscrets.

IBK ibrahim boubacar keita rpm

Mr le président, allez-vous évoquer le scandale de l’engrais frelaté avec le ministre du Développement Rural et le président de l’APCAM, assis au fond de l’avion, et qui ont été cités dans la presse, comme étant les artisans de cette énième affaire de votre mandat ?

 

Même s’ils sont cités par la presse, qu’est –ce qui prouve qu’ils sont coupables ? Rien ! En tout cas, jusqu’au moment où je  vous parle, ils ne sont coupables de rien. Et je n’ai aucune intention de leur en parler. Ni à bord de cet avion, ni après. Mais les enquêtes iront à leur terme, comme je l’ai annoncé à l’ouverture du conseil supérieur de l’agriculture.

 

Donc, si je vous comprends bien Mr le président, il y’aura des enquêtes ; mais ces enquêtes ne seront pas suivies d’effet !

 

Je n’ai pas dit ça, Le Mollah. Je veux dire que, comme d’habitude les coupables seront punis. En clair, les fournisseurs de cet engrais pourri seront châtiés, comme dans les précédentes affaires.

 

Mr le président, dans quelle affaire les coupables ont été punis ?

 

Y’en a plein ! On peut, entre autres, citer l’affaire des équipements militaires, de l’avion présidentiel, des inondations du quartier Banconi suivies de mort d’homme, etc…….

 

Revenons, si vous le voulez bien aux dernières consultations d’Alger, à l’issue desquelles il a été dit que le GATIA quittera Ménaka. Ce à quoi s’oppose, bien entendu, les populations de cette ville qui redoutent la cruauté de la CMA. Allez-vous continuer, Mr le président, continuer à obéir au doigt et à l’œil de la communauté internationale, même contre le gré de nos populations ?

 

Ecoute Le Mollah, j’apprécie ta compagnie ; mais le pilote s’impatiente. Nous reprendrons cette conversation à mon retour de Rome.

Propos recueillis

 par Le Mollah Omar 

 

Source: Canard Déchainé

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