La menace sera-t-elle mise à exécution ? L’opération militaire visant à restaurer l’ordre constitutionnel et à libérer Mohamed Bazoum pourrait démarrer « dans les plus brefs délais », assurait le 10 août le président ivoirien, Alassane Ouattara. La communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) venait alors d’annoncer retenir l’option d’une intervention militaire pour mettre fin au putsch mené par le général Tiani contre le régime de Mohamed Bazoum.
Le 13 août, une délégation de religieux nigérians dépêchés à Niamey assurait néanmoins que le général Abdourahamane Tiani avait « déclaré que sa porte était ouverte pour explorer la voie de la diplomatie et de la paix afin de résoudre » la crise. Si cette solution diplomatique venait à échouer, le dernier recours serait donc la voie militaire. Les modalités d’une telle opération restent toutefois à définir.
Quel pourrait être le cadre juridique d’une intervention militaire ? La Cedeao, qui joue sa crédibilité dans cette crise, peut-elle se passer d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies et, si oui, avec quels risques ? Jeune Afrique fait le point.