Le samedi 9 septembre, l’Union africaine (UA), a officiellement intégré les rangs du G20, lors du sommet de New Delhi. Une décision interprétée comme un signal fort pour l’organisation africaine et surtout pour son économie. Amine Idriss, directeur des infrastructures, industries, commerce et de l’intégration régionale à l’AUDA – NEPAD, explique l’avantage pour l’UA d’intégrer le G20.
L’Union africaine (UA), a intégré le G20, lors du sommet de New Delhi, qui a pour thème “développement vert, finance climatique, économie vivante, inclusive et prête pour l’avenir”. Se rattachant à ce thème, Amine Idriss, directeur des infrastructures, industries, commerce et de l’intégration régionale à l’AUDA – NEPAD, fait savoir que la première priorité de nos jours est l’économie verte, finance climatique et que le continent africain reste la première région du monde à être impactée négativement par le changement climatique d’une part, et d’autre part, elle reste la seule région qui émet peu des émissions de carbone.
“La finance climatique est importante pour nous en Afrique d’autant plus que malgré toutes les promesses faites par les pays occidentaux, premiers émetteurs de carbone, nous ne voyons rien venir donc il va falloir que nous doublions d’effort dans ce sens”, analyse-t-il. Pour lui, la décision de l’Union africaine qui a été acceptée, actée fait d’elle la deuxième organisation multilatérale à rejoindre le G20, après l’Union européenne. A la question de savoir pourquoi avoir attendu si longtemps pour saisir cette opportunité, Amine Idriss explique : “l’UA n’a pas attendu c’est juste que les portes ne lui étaient pas ouvertes et ensuite elle-même longtemps, du point de vue économique, n’avait pas atteint une taille appréciable mais ce qui est le cas aujourd’hui”.
Il explique l’importance de cette adhésion de l’UA au G20 par le fait que cela va accroître sa représentativité sur la scène économique mondiale et être présente sur la plateforme pour dialoguer directement avec les économies mondiales. “Ensuite, à travers le G20, l’Union africaine peut avoir une influence appréciable sur la gouvernance mondiale. Elle aura la possibilité de plaider pour des politiques et initiatives adaptées à ses défis et à ses propres priorités. Elle aura aussi la possibilité de renforcer la coopération économique, d’attirer des investissements supplémentaires et d’explorer des opportunités d’expansion commerciale pour nos propres pays. D’où l’importance pour l’Union africaine de s’assoir sur la table des leaders”, soutient Amine Idriss, directeur des infrastructures, industries, commerce et de l’intégration régionale à l’AUDA – NEPAD.
Pour lui, le fait de s’asseoir sur la table des leaders, permet à l’Union africaine d’aborder plus efficacement et de manière plus rigoureuse les questions des conflits régionaux, les efforts dans la lutte contre le terrorisme et des opérations de maintien de la paix. “Et pour ces questions, il ne faut pas négliger les dimensions économiques qui sont importantes car face à l’absence de l’Etat, la pauvreté accroit le recrutement dans les groupes terroristes”, fait entendre Amine Idriss.
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